Le regard bleu de l'impériale la fit frissonner. Plus froid encore que sa terre natale, elle n'avait guère envie de se trouver là et ces gens allaient bientôt le savoir. Elle lui adresse un hochement de tête et à son sourire elle devine qu'elle sait. Elle n'ignore pas d'où elle vient. Simplement, elle l'invite à la suivre. Et comme par le passé, elle démontre que rien ne l'effraie, la lame du couteau de table va se ficher dans la gorge de l'homme qui émet un gargouillement rauque avant que celle-ci ne soit retirée, laissant s'échapper un filet écarlate.
L'homme porte ses mains à sa gorge et la petite blanche en profite elle aussi pour s'avancer. Si l'épée est maintenant dans les mains de la grande dame, elle se penche en vitesse sur le corps de l'homme, observe si sur son ceinturon ne trône pas une dague ou autre chose qui pourrait lui servir à se défendre de manière plus efficace qu'un couteau destiné à la nourriture. Quand bien même il fut démontré par la grande dame que même une lame simple et fragile pouvait venir à bout d'un homme armé.
Faiblesse, si elle n'était déjà pas d'accord pour rester ici et se marier à des inconnus, elle l'était encore moins maintenant qu'un seul coup avait suffit à mettre à mal l'un des hommes de ce royaume. Bien en deca de ce qu'est son peuple. Personne ici n'était digne de poser un seul de ses doigts sur elle.
Dé de chance pour savoir si le garde a une dague sur lui que Sirki peut utiliser.
Eryn n’a pas bougé depuis l’annonce du soi-disant Seigner, même si la jeune femme aux cheveux immaculés lui a conseillé de se rapprocher d’une autre femme, elle se contente de surveiller ses arrières, tenant fermement ce couteau dans sa paume.
Elle est seule, et beaucoup trop d’ennemis sont présents dans la salle. En étant un minimum réaliste, elle n’arrivera pas à tous les éliminer de sa main. Il lui faut des alliés, certains qui n’ont pas l’air suspects.
La princesse tourne la tête à gauche et remarque qu’une pirate conteste les dires de ces fous. Chose qu’elle apprécie, puisqu’elle s’élance alors pour imiter cette jeune femme surprenante - elle aussi se dirige vers la table en question et grimpe sur celle-ci, déterminée à faire mordre la poussière à quiconque essaierait de poser une main sur elle. Autour de cette pirate, plusieurs personnes sont en place ; visiblement, elle vient de trouver une petite armée de fortune. Se plaçant désormais dos à sa nouvelle alliée, elle lui adresse quelques mots.
— Vu leur nombre, on dirait qu’on n’a plus d’autre choix que de combattre ensemble. Je vais tenter de dérober une épée à un soldat, tu devrais faire de même.
Un garde s’approche de notre descendante bien aimée et se retrouve désormais face à elle, il a visiblement fini par comprendre qu’Eryn ne se laisserait faire pour rien au monde, et qu’il faudrait par conséquent s’en débarrasser s’ils souhaitait mener sa coutume « peu commune » à bien, au nom de son doux Seigneur-Timbré. D’un coup de pied, elle vient taper la tête de celui-ci et, d’un revers de cheville, elle frappe le poing tenant l’épée en espérant la lui faire lâcher sur la table.
Tu attends une réponse du vieillard qui ne vient pas, même en lui posant de nouveau la question. Au départ, tu penses que l'homme souhaite faire la sourde oreille, de peur d'en dire trop. Mais tu te rends juste compte qu'il attend tout simplement que son seigneur daigne prendre la parole. Des mots qui te fais fulminer, bien que tu décides de ne pas le montrer afin de ne pas attirer l'attention. Puis viens le tour de cet artiste... Accepter ou en payer le prix.
Pour toi comme pour la plupart des âmes égarées, le choix est vite fait. Même si tu approches de la quarantaine, le mariage n'est clairement pas un événement que tu envisages dans l'immédiat - préférant la solitude de ton bureau à étudier les pierres et la magie -. Tu regardes autour de toi de manière frénétique, tu observes quelques personnes prendre ceux qu'ils peuvent afin d'en faire une arme. Tu soupires, ta gemme de glace te manquant cruellement, car tu sais que tu la manies mieux qu'une épée basique. À moins, que le vieillard puisse t'indiquer une manière de sortir d'ici, avant que tout de ne déraper complètement...
- Je n'ai pas envie de mourir ici, vieil homme. Connais-tu par hasard un moyen de quitter cette fête en toute sécurité ?
Tu étais seul aussi, il ne faut pas l'oublier et donc, plus vulnérable.
[Dé de chance afin de savoir si l'inconnu arrive à lui conseiller une porte de sortie sans grande conviction.]
Rapide. Extrême. Proposition radicale, mais efficace. Innocents. Néanmoins, il vous fallait avant tout évacuer les otages. Le plus jeune avait raison: autant profiter de votre couverture. Ancien militaire. Il ne t’était difficile d’être docile. Quant à la discrétion, celle-ci fait partie de ton quotidien. Contestation. Tu restes attentif au grabuge du dessus. Il vous fallait faire vite. Tu n’avais plus une seconde à perdre. Glissant la lame dans ton pantalon, tu la fixes à l’aide du cordon sur le manche, à son tour recouvert de ton haut. Dissimulée. Inconfort. Tu aurais largement préféré un fourreau, mais la situation t’en forçait autrement. Prêt, tu fermes la marche.
Prunelles au sol, tu te retrouves de nouveau au cœur de la fête. Plateau en main, tu te contentes de suivre la mage vers le grand homme. Couverture. Une fois qu’elle attaquera votre hôte, les gardes ne tarderont à abattre leurs armes en sa direction. Gueule du loup. Vous ne pouviez prendre un tel risque. Elle était peut-être la seule parmis vous à savoir manier cette pierre. Vif coup d'œil. Tu repères aisément ta sœur à l’une des tables. Quoi qu’il arrive, tu la feras sortir d’ici. Tu le jures au nom de ta Déesse.
L’indignation et la contestation formaient une douce mélodie qui résonnait de plus en plus fort, ci et là, dans cette vaste pièce. Les petits aventuriers vocalisaient et bataillaient pour s’accrocher à ce qu’ils semblaient estimer comme leur plus précieuse possession : la liberté.
Certains criaient après une vieille connaissance, d’autres s’adressaient au public qui n’attendait que leurs fiançailles, les plus échauffés n’hésitaient pas à s’en prendre aux pauvres pacificateurs et enfin, les plus ingénus interpelaient l’imminente présence à la tête de toute cette opération.
Malheur, malheur à celui qui comptait bien trop sur la clémence d’Ilios pour guider ses pas. Si la discrétion faisait parfois partie du voyage, les pas du voleur furent parsemés d’embuches. À maintes reprises, il faillit emmêler ses si agiles petons et trébucher. C’était comme si ce vilain garnement souhaitait mettre à mal l’avancée de son groupe. Aussi, il ne resta bien longtemps à la tête de sa petite troupe. Une main vint attraper son bras, l’attirant à une des tables. Sans qu’un regard ne lui soit adressé, l’affamé accapara les quelques douceurs qui restaient sur la plateau qu’il transportait et le laissant en tête à tête avec les miettes, il le libéra.
Bien obligée de prendre la place de celui qu’elle avait bien raison de suspecter, elle naviguait avec aisance entre les tablées. Son ambition semblait récompensée et, le duo, rejoint juste à temps par le voleur, fendit la marée de musiciens aux instruments silencieux. Les gardes les laissèrent passer et, un pas après l’autre, ils arrivèrent à hauteur de la longue tablée bien agitée.
En effet, ladite marmaille ne semblait pas encline à écouter les protestations de leurs promis(es) et s’ils n’étaient pas encore repérés, Ilios craignait qu’un seul faux pas serait suffisant pour ruine la si méticuleuse avancée de ce trio.
D’autant plus que, son cher disciple avait bien raison de s’inquiéter, le plan de la demoiselle, aussi courageux soit-il, n’était peut-être pas le chemin le plus sage sur lequel il fallait s’engager… Chance pour l’artiste insurgé, son Seigneur adoré n’avait saisi les paroles de ses vers en entier. Il était bien trop occupé à compter ses captifs égarés et à tenter de rassurer sa chère progéniture agitée. Le poète était bien chanceux car l’arrivée du trio sur l’estrade était une opportunité en or pour qu’il puisse s’échapper.
Les hommes armés s’étaient décalés et ils avaient porté leur attention en direction de ce captif qui tentait de raisonner leur Seigneur. Deux choix s’offrait donc à celui qui avait conforté l’envie de sang des prisonniers : rebrousser chemin et renter de rejoindre la porte par laquelle il était entré ou bien de tenter de se faufiler par le même chemin qu’avaient emprunté Maëv, Etzios et Theo… À moins qu’il n’y ait une troisième solutions…
Bien rapidement rejointe par l’Altesse en cavale, Aiolia et son esclandre attira un garde imprudent. Les protestations de tout ce rassemblement avaient attiré l’œil du pauvre homme et son imprudence lui avait valu de perdre son épée. Pauvre garçon, lui qui ne désirait rien de plus qu’ôter de ses délicates mains un objet qui aurait pu la blesser, le voilà qui se retrouvait, postérieur au sol, dépouillé de sa précieuse épée. Les mains posées sur ce délicat museau que l’on venait de lui amocher, il n’avait vraiment rien vu arriver.
Le savant aux cheveux de jais avait bien raison de craindre pour sa vie et l’homme avec lequel il discutaillait avait peur, lui aussi. Il jetait des petits coups d’œil rapides, ci et là, surveillant les alentours. En entendant la question du mage, il lui jeta un regard d’abord dubitatif, puis déterminé avant de soudainement se redresser, il déclara, à voix basse.
« Viens. Je ne peux me résoudre à te laisser te faire emprisonner dans une relation que l’on t’a imposée. Je t’emmène mon frère… »
La main tendue, il souhaitait l’entrainer. Bravant la foule, évitant les gardes, peut-être qu’il réussira, avec un peu de chance, à l’emmener ?
Près des grandes portes, les goulettes écarlates colorèrent le sol de pierre tandis que le corps du garde s’était écroulé par terre. Le premier sang était versé et, ce, par nul autre que des femmes venant du continent du Sud. Voilà qui en disait long sur leurs habitudes coutumières…
L’une avait désormais une épée en main, tandis que l’autre avait réussi à dégoter un coutelas en fouillant ce corps qui ne bougeait pas.
Les yeux rivés sur Asuldan, le Seigneur leva la main, instaurant le calme à sa table et partout dans la pièce d’un seul geste de la main. Il l’écouta terminer sa dernière phase, avant de laisser planer quelques secondes de silence. Puis, l’homme éclata de rire et, balayant la salle du regard, ses yeux de la couleur de l’acier, voilé d’une lueur qui ne présageait rien de bon, il articula, froidement.
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Le Rite d'Aka Lachuu
Le petit groupe passa sans encombre la barrière de ménestrels et autres serviteurs qui prévenaient le passage des invités. Theo laissa échapper un soupir discret, il était soulagé que leur plan se déroule sans anicroche. Pour le moment, tout du moins.
Ses yeux se posèrent sur l’homme à la figure patibulaire. Il déglutit nerveusement, se demandant s’ils étaient fous ou si simplement le désespoir les avait laissés croire qu’ils pourraient s’en prendre à lui si facilement. La salle grouillait de gardes. Ses pensées revinrent à ce qu’avait dit Etzios un peu plus tôt.
Comme Maëv ralentissait, le voleur en profita pour passer devant elle. Faisant mine de s’assurer de la température du pichet qu’elle transportait, il s’adressa à la mage d’une voix basse. « Je vais essayer de créer une diversion, profitez-en pour approcher Monsieur Porc. Il va falloir agir vite. Bonne chance. » souffla-t-il avant de s’écarter d’elle.
Faisant quelques pas en direction du centre de la salle, le courtisan échappa, d’un mouvement malheureux, le plateau qu’il tenait toujours entre ses mains. Celui-ci heurta le sol à grands bruits et Theo se jeta à terre en se répandant en excuses désordonnées, marmonnées, baissant la tête d’un air misérable - dans le but réel de dissimuler son visage.
Agenouillé sur le dallage, il posa ses paumes contre la surface froide, et inspira profondément. Il rassembla ses pensées comme Azur lui avait appris à le faire, conscient du poids du minerais magique contre sa cuisse, et visualisa son objectif. Lorsqu’il expira, un filet d’énergie courut le long de son bras, de sa main, et atteignit le pavement en une gerbe d’étincelles. Ces dernières se concentrèrent en un éclair qui suivit les interstices de la pierre, fusant à toute vitesse vers la faille dans laquelle il s’infiltra, vrombissant de la colère du ciel.
Si la fourchette est toujours menaçante, le regard émeraude de la cavalière qui s'arrête sur la dame élégante qui vient lui tapoter l'épaule devient tout rond. Parce que cette dame ce n'est pas n'importe qui. C'est un cavalier-chercheur. Et un chiant en plus de ça. Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche. Personne qui semble concerné. C'est donc bien à elle qu'elle s'adresse.
"Euh... Vous le direz pas à ma mère, hein ?"
Mais pas trop le temps de faire causette. Coup de théâtre et coup de tonnerre voilà que ça s'agresse dans tous les sens et qu'il y a des éclairs partout dans la salle et des flashs de couleurs et de l'alcool qui tourne partout. Et..
"Oh, j'me sens po très bien..."
A peine le temps de se retourner, de se pencher sur le garde tombé sur le cul pour lui vomir, avec beaucoup d'élégance, dessus.
Visiblement sa simple présence avait-eu l'effet escompté sur la cavalière puisque celle-ci bien que brandissant toujours son ustensile, semble au moins baisser le ton. Le regard sévère, le cavalier-chercheur l'observe. Bien sûr que si, sa mère en serait informée dès qu'ils auront réussi à quitter ce lieu. Et vu le déroulement ils semblaient en passe de bientôt y parvenir. Pas de côté suite aux derniers mots de la rousse, elle vient dans le même temps se couvrir le nez en faisant de son mieux pour ignorer le bruit désagréable d'un estomac qui se vide.
Un soupir lourd lui échappe alors que maintenant c'est un éclair qui vient se faufiler dans la brèche au sol. C'était le moment. S'ils voulaient une distraction, c'était maintenant ou jamais. Elle empoigne la cavalière par le poignet et la force à faire demi-tour pour se diriger vers la porte centrale maintenue fermée.
Les gardes sûrement déjà sur leurs comptes, elle tente de pousser de toutes ses forces les portes imposantes maintenues fermées.
Dé de chance pour savoir si les portes centrales s'ouvrent ou si c'est bien bien fermé.
Mon frère... Tu essayes d'éviter de lui montrer un visage dégoût, car tu lui es tout de même reconnaissant de vouloir partir d'ici avec toi. Hochant la tête, tu commences à le suivre tout en évitant un maximum les gens qui t'entourent. Plusieurs bruits se mélangent, tu as la curiosité de vouloir tourner la tête et observer ce qui se passe. Néanmoins, tu ne peux te laisser aller et perdre de vue ton objectif, celui de partir d'ici. À vrai dire, tu aurais pensé à ce que cet homme se dirige vers la plus grande porte de cette pièce et que, avec un peu de jugeote, laisse supposer qu'elle amène à la liberté. Pourtant, il décide de choisir un chemin que tu connais bien. Celui par où tu étais arrivé quelques heures auparavant.
Comment des chambres, peuvent-elles être la solution ? Oh oui, tu peux certainement te cacher... Mais pas t'évader. À moins, qu'une issue y soit, connu seul de ce vieillard.
- Non, nous devrions essayer la porte principale.
Tu sais que ton idée ne plaît pas à l'autre. Lui qui ne comprend pas que tu ne lui fais pas confiance. Pourtant, avec la peur envahissant son corps et son esprit, il n'arrive pas à désapprouver de vive voix ta décision. Il n'y a que quelques pas à faire pour s'approcher de cette grande porte, dans le pire des cas, tu pourras le suivre si elle résiste. Et tu remarques les deux dames, deux personnes que tu connais sans vraiment avoir prises le temps de leur parler. Celle à la chevelure bleutée essayant de pousser le bois. Et toi, sans un mot - qu'aurais-tu trouvé à lui dire de pertinent - tu essaies de lui prêter main forte en poussant à ton tour.
[Dé de chance afin de savoir si la porte s'ouvre ou non.]
Le berger avait mal à la tête, puis au nez. La gueularde, n'y était pas allée de main morte. La situation le dépassait, Asuldan avait essayé de calmer les ardeurs du roi, par sa façon doucereuse de discuter, la pirate, elle, avait été plus brute de pomme, en dégainant une arme d'infortune. C'était bien beau de ne pas se soustraire aux affirmations du chef de cette fête, mais avec les gardes qui rôdaient, leurs sollicitations négatives ne seraient sûrement pas entendues...
Un coup d'œil vers la rouquine et Erwin émit une grimace, elle était en train de déglutir tout l'alcool qui se trouvait dans son corps.
Puis derrière elle, de grands rideaux attira ses yeux. Tout autour d'eux, y demeuraient plusieurs longues tentures... Peut-être des fenêtres ? Les salles de réception étaient généralement au rez-de-chaussée ou au mieux sur un demi-étage, c'était ici probablement une opportunité de fuir ce cauchemar...
- Derrière les longs rideaux, il doit bien y avoir des fenêtres, murmure t-il à ses comparses. Il faudrait peut-être se pencher sur la question, si on ne veut pas rester ici...
Profitant de la diversion des jets de couleurs qui illumine la pièce, le jeune berger récupéra de quoi briser la vitre, un verre en cristal, rempli de vin, se levant, le brun se rapprocha vers une extrémité de la pièce, près des grands et immenses rideaux, qui entravent la visibilité de la lumière du jour, feignant de boire tranquillement. En espérant qu'il ne soit pas vu par un des gardes du roi, il fallait trouver une solution, coûte que coûte, pour sortir de là. Un mariage ? Et puis quoi encore ?
[Dé de la chance pour savoir si Erwin arrive à atteindre les grandes tentures]
Évidemment, et comme elle l’avait imaginé, les hostilités commencent. Puisque les tyrans ne supportent pas la volonté de leurs otages, l’offensive se lance immédiatement après les premières plaintes. Eryn, qui venait tout juste de récupérer l’épée du premier qui avait osé la prendre pour cible, se tient droite, prête à en découdre à tout moment. Dos à dos avec la pirate dont l’avis ne diffère en rien de celui de la princesse, elle guette tout mouvement en sa direction. Une horde de soldats ; sa Majesté les regarde d’un air satisfait, ils ne semblent pas si imposants à première vue et, à ses yeux, quelques coups d’épée feront l’affaire. Peut-être qu’une surprise attendra la femme de noblesse lorsque son fer croisera ceux de ces infâmes personnages.
Désormais encerclés par quelques sbires, ils doivent se défendre et, contre toute attente, Eryn balaye la salle du regard dans le but de trouver une issue. Quand bien même la princesse est de nature fière et assurée, elle convient du fait que cette foule d’ennemis devient bien trop imposante pour être dispersée comme il se doit. Seule sa survie lui importe, après tout.
D’une force surprenante, Eryn vient décapiter le premier soldat ayant tenté de poser la main sur les vêtements qui ne sont pas les siens à l’aide de son épée dérobée ; après tout, il avait oublié d’enfiler son heaume. Un second tente de l’arrêter et c’est une botte que celui-ci rencontre, qui l’embrasse au niveau du nez.
C’est alors qu’elle prend un élan considérable pour se diriger vers la grande porte principale, esquivant les quelques coups portés à son égard. Elle y rejoint quelqu’un déjà présent sur les lieux et l’aide à pousser celle-ci, de toutes ses forces.
Maëv n'avait aucune certitude sur la tournure des évènements qui suivraient leur plan aussi téméraire qu'indispensable. Si la cause suivait, tous les risques devaient être envisagés. La possibilité d'une lance dans le flanc était une éventualité ... décourageante. Mais s'enchaîner à un inconnu et être tirée loin de toute ambition, c'était inacceptable. Elle baissa le visage lorsque le garçon à la pierre de foudre s'approcha, tâtant le pichet en d'étranges mimiques. Il lui murmura la marche à suivre, elle acquiesça d'un battement de cil, tâchant de relever son regard vairon dans le visage du jeune homme. Se souvenir de son visage serait préférable, les mages en errance ne sont jamais bonne coutume.
Croisant la trajectoire avec Théo, elle se redirigea vers la tablée, servant mets et boissons en attendant que vienne cette diversion. Lorsque survint alors l'écho d'un plateau renversé, Maëv devina qu'il ne s'agissait en rien d'un incident. Elle commença à se concentrer sur sa pierre, la seigneur n'était pas loin d'elle, si elle voulait véritablement le prendre par surprise, il faudrait viser cet instant de choc. Le bruit n'avait pas été assez cependant, et bien trop court, mais la vaironne ne put que se satisfaire d'alors constater la suite de cette distraction.
De sa pierre bleutée, elle projeta un étroit filet d'eau, mince mais rapide qu'elle redirigea droit vers la tempe du seigneur. De la piété, elle ne possédait que l'arrogance de la pureté, mais à cet instant, si toutefois elle en avait connu, la mage aurait bien récité une prière.
Tremblement de terre. Dans un coup de tonnerre foudroyant, le jeune mage aux talents électrisants avait profité de sa courte diversion pour faire éclater la mosaïque; ce que tu avais proposé un peu plus tôt. Celle aux yeux vairons ne comptait ignorer cette parfaite opportunité. Aux aguets. Sous ton regard curieux, elle fit exactement ce qu’elle avait prévu. Mince. Pratiquement imperceptible. Un filet d’eau fendit l’air en direction de la tempe de votre hôte. Réussite. Le vieil homme tomba raide mort sur la surface de bois massive, renversant sa coupe au sol.
Perturbés par la soudaine explosion, les gardes ne constatent immédiatement le maître inconscient. Instinct. Tu repousses la jeune femme; cherche à prendre le blâme. Déguisement. Discrétion. Sa subtile offensive pouvait toujours vous servir. En ce qui te concerne, tu es beaucoup plus doué dans le corps à corps. Prêt au combat. Tu dégaines la lame de ton pantalon; prends position. Un premier soldat te remarque. Souhaitant qu’ils n’aient remarqué la professeur, tu t’élances à sa rencontre; joins fer contre fer.
[Dé à savoir si Ezy a Ilios de son côté et réussit tout ça]
Le bruit du métal, tombé sur le sol de pierre, mourut avant même d’être né, engloutit par toute l’agitation ambiante provoquée par l’ordre du chef des lieux. À quelques secondes d’intervalles avec l’annonce du Seigneur, le jeune Theo avait réussi, avec une facilité presque déconcertante à faire sauter le sol et un trou béant donnait désormais sur l’endroit qui avait accueilli le trio, un peu plus tôt.
La poussière et les cris s’élevaient dans la pièce et les gardes étaient passé à l’action, cherchant à attraper les captifs.
Tandis que certains déversaient le contenu de leurs estomacs bien trop pleins sur le sol, d’autres profitaient de la confusion pour tenter leur chance et d’emprunter les grandes portes.
Si cette première tentative initiée par Althéa ne fut pas des plus concluantes, l’arrivée d’Eryn, ainsi que celle de Süleyman et de son nouvel ami, permit de déplacer les imposants battants de bois.
Laissant le mercenaire et la cuisinière en agréable compagne des gardes, bien décidés à appliquer les ordres, la princesse meurtrière avait fui. L’odeur du sang de l’homme qu’elle avait abattu n’avait fait qu’accentuer la colère de ceux qui restaient, à tel point que l’un d’eux s’était détaché du groupe pour chasser l’assaillante.
Tête contre table, celui qui rêvait de mariage était mort. À la droite de ce cadavre encore chaud, une des filles hurla et un garde s’approcha aussitôt. Alerté, il fut interrompu par l’attitude du mercenaire aux cheveux pastel.
Repoussée par son coéquipier, la mage se retrouvait poussée un peu plus loin, à la merci des enfants désormais sans père. Une main chercha à saisir la sienne et l’attirer contre la table.
« C’est toi ! Je l’ai senti ! »
De son côté, le garde para le coup du mercenaire tout en levant la voix, il cria après ses compagnons qui tournèrent la tête tous ensembles, accourant après l’heure.
Le petit berger l’avait échappé belle, quittant la table juste avant que celle-ci ne se fasse entourer de gardes énervés. Erwin était assez près que pour tendre la main et espérer voir ce qu’il se cachait derrière ses rideaux et il n’y avait, au-delà de cette vitre, rien de plus que les ténèbres.
Alors que la mage abattit son ennemi, et qu’un des membres du quatuor posait le pied en dehors de la grande salle, un éclair semblable à celui qui avait éventré le cœur de pièce, traversa l’épaisse noirceur, et un nouveau cri retentit.
Bien plus puissant que le précédent, il fit exploser le verre de chacun des fenêtres et força les captifs, en proie à un violent mal de crâne, à se couvrir les oreilles. Puis, le sifflement aigu s’arrêta et un silence pesant envahit la pièce. Et ils étaient désormais seuls, téléportés au centre de la pièce dont le sol venait d’être miraculeusement réparé.
Il n’y avait plus la moindre trace d’âme qui vive. Qu’il s’agisse d’assaillants ou des malheureux avec qu’ils avaient essayé de lutter, la pièce était désormais dépeuplée. La pièce se mit à se modifier au rythme de leur pensées, des murmures commencèrent à s’élever et, s’écoulant le long des rebords des fenêtres et des murs, l’obscurité extérieur glissait doucement vers l’endroit où était le captif isolé.
Nées de cette ombre, des silhouettes se formaient et s’approchaient. À chaque nouveau pas, la pièce s’enveloppait un peu plus dans la noirceur et les paroles des murmures étaient de mieux en mieux perceptibles.
Interrompus dans leur fuite, à nouveau capturés, voilà qu'ils se mettaient à halluciner. L'environnement et les figures en mouvement changeaient jusqu’à former une scène bien particulière, gravée dans l’inconscient des aventuriers. Délire ou souvenir, rêve ou cauchemar… Que pouvait-il donc bien leur arriver ?
Leur destin était entre le main d'une seule entité et seule Ilios pouvait décider.
Il fait de plus en plus noir, vous êtes donc seul (pas tous ensemble mais seul) au milieu de la pièce et en proie à un phénomène étrange. Je vous laisse l'entière liberté de décrire ce que bon vous semble à ce sujet.
Vous pouvez terminer vos actions précédentes et enchainer sur la suite.
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