Elle était en train de visiter une rue marchande quand tout s'était assombri. Elle se réveille quelque temps plus tard dans cette chambre vêtue d'exquis vêtements. Il fait très chaud. Et elle a été privée de sa lame. Alors le plus harmonieusement possible, elle déchire les manches et le bas de la robe et laisse les chaussures dans un coin avant de sortir de la pièce sans mal. Etrange. Peut-être est-ce là un tour des esprits. Peut-être tentent ils de la mettre à l'épreuve. Elle s'aventure dans les couloirs et lorgne de ses yeux rubis la masse de personne présente ici. Grande fête comme elle n'en avait jamais vu. Plein de breuvages et de nourritures à l'odeur enivrante. Elle s'approche doucement des tables, est-ce qu'elle a le droit. Elle ne sait pas. Et ces gens qui parlent... Et qu'elle comprend. Comment peuvent-ils parler sa langue natale ? C'est insensé. Les esprit ont parfois un drôle de sens de l'humour. Les yeux légèrement plissés, elle vient attraper avec douceur la main d'une dame qui se trouve là et dont le rire cristallin vient ravir ses oreilles.
"Dame, pouvez vous me dire comment je suis arrivée ici ?"
Elle se déplace silencieusement derrière la masse d’individus festoyant pour une raison qui lui est encore inconnue. Si elle est la seule ici à avoir été kidnappée, elle ne comprend pas bien le principe.
Ils sont conscients que je pourrais simplement me faufiler loin d’ici sans me faire remarquer ? Avec tout ce bruit...
Ivres, gorets et autres spécimens se plaignent pour diverses raisons tout en se piffrant de mets plus attrayants les uns que les autres - bien fourbe, pour une tentative d’empoisonnement, si c’en est une. Elle n’y touchera pour rien au monde, et cela vaut également pour les rafraîchissements.
Une étrangère hurle et se fait entendre par la plupart de la foule, Eryn y porte une attention volatile puisqu’elle se concentre davantage sur sa filature. Une jeune femme, pieds nus, se balade un peu plus loin devant elle et semble tout aussi perdue que la princesse. Mais sa question la force à hausser un sourcil.
Qu’est-ce que ça peut faire, la manière dont tu es arrivée ?
Elle s’approche de la demoiselle et de son interlocutrice avant de s’immiscer doucement dans la conversation.
— Excusez-moi, bonjour, je peux savoir qui tient si peu à la vie pour m’avoir kidnappée ? Qui est en charge ?
Le jeune paysan écarquilla les yeux lorsque son ami prit la défense de cette vieille dame. Comme si tout ce bordel était de leur faute, qu'ils étaient venus de leur plein gré ici. Il détestait ne pas avoir le contrôle, lorsqu'il s'occupait des bêtes s'il y avait quelque chose n'allait pas, il devenait insupportable durant le reste de la journée, au grand damne de ses sœurs.
- On a dû taper plus fort sur ta tête pour que tu prennes la défense de "Madame".
Erwin rechigna comme un gamin, mais ne l'était-il pas encore ? Vingt ans, c'était le début de la jeunesse, mais il était encore loin de la sagesse, loin d'être comme Asuldan qui était le calme incarné. Et son ami l'emmena une main sur son épaule vers d'autres horizons. Mais le regard du blond cendré le fit froncer les sourcils.
- J'ai l'impression que tu m’emmènes à l'abattoir, Asuldan... J'ai assez de préoccupations comme ça pour savoir si je vais mourir un jour.
Le berger se tourna vers la jeune femme qui les avait rejoints, la fixa un moment avant de détourner le regard. Plus ça avançait, plus la colère lui montait au cerveau.
- Je crois qu'on est tous dans le même panier, et on se pose tous les mêmes questions.
Il soupire lasse tout en répondant à la nouvelle arrivante.
- Plus vite, on aura nos réponses plus vite, on pourra déguerpir d'ici.
Il bouscule un homme d'assez grand gabarit, d'un certain âge qu'il avait vu les fixer plus tôt dans la soirée.
- Vous ! Je vous vois nous guettez depuis que nous sommes ici, que vous voulez de nous?
Aiolia ne cacha pas sa joie en entendant un des convives s’exprimer avec autant de vulgarité. Avec sa grosse voix et ses grimaces, l’homme paraissait aussi à l’aise dans ses habits élégants qu’elle-même ne l’était dans sa propre robe. Fallait-il en conclure qu’il avait été amené ici dans les mêmes conditions qu’elle ? Il n’y paraissait pas plus à sa place en tout cas, et serait peut-être aussi intéressé de savoir comment quitter les lieux.
- Je vous avoue que je compte pas prendre racine ici s’il n’y a rien de mieux à faire que de s’engraisser. À moins qu’on vous ait annoncé quelque chose de plus excitant pour la suite ?
Faisant mine de trouver un intérêt au fond de sa chope, Aiolia guetta patiemment la réaction de ses voisins de table. Si l’un d’eux se décidait à éclairer sa lanterne c’était tant mieux, mais elle espérait surtout que son camarade d’infortune rebondisse sur son allusion à peine dissimulée. Il pourrait être bon de s’en faire un allié.
[Dé de chance utilisé pour savoir si quelqu'un lui dit ce qui est prévu pour la suite des évènements]
La rousse s'empiffre dignement et se la colle sans se faire prier. Parce qu'après avec le travail c'est pas comme si elle pouvait faire ça tout les jours. Alors les verres défilent et ses joues se gonflent de victuailles que ses dents viennent broyer avec entrain. Alma vit sa meilleure vie. Mais soudain alors que l'alcool commence à gentiment lui faire tourner la tête. Elle se redresse, vive et élégante comme un éléphant de mer.
"MERDE ! Faut que je trouve mes vêtements et que je rentre chez moi putain !"
Ohalala, Alma elle relève encore les pans de sa robe et elle s'avance à grands pas. Mais en faisant attention parce que...
"Mais qui a inventé ces chaussures à la con !? Et qui marche avec !? Merde !"
Clac, clac, clac, elle traverse la salle, les joues rosies par le vin et s'arrête au niveau d'un grand mec costaud et d'une demoiselle au demeurant... une demoiselle quoi. Elle les salut d'une révérence maladroite et complètement exagérée.
"Hola dame et sieur, je suis Alma Søren, cavalier de l'ordre des mages ! J'ai bien bu et maintenant j'aimerais savoir où je me trouve. Le savez-vous ? Parce que moi j'en pas une seule foutue idée. HEP !"
Elle hèle soudain une personne qui passe.
"OUI VOUS LA ! MES VÊTEMENTS, JE PEUX LES TROUVER OU ?!"
Dé de chance pour : "OUI VOUS LA ! MES VÊTEMENTS, JE PEUX LES TROUVER OU ?!"
Petits êtres égarés et éparpillés, ces aventuriers séquestrés remuaient ciel et terre, de plus en plus résolus à en apprendre davantage sur la situation dans laquelle ils avaient atterri et surtout, à chercher une échappatoire à celle-ci…
Voilà qu’ils essayaient de faire entendre leurs interrogations, de s’immiscer dans des lieux qui ne leur étaient pas réservés. Ces petits chenapans se montraient plein de ressources lorsque le peau ou plutôt, leur liberté, était en jeu.
Ceux qui étaient isolés se rassemblaient et petit à petit, des groupes se formaient, s’agrandissaient.
Finiraient-ils par tous se retrouver au même endroit et ce, par le plus grand des hasards ?
*****
Le mage à la chevelure rousse emboîta le pas au souverain qui suscitait, sur son passage, la curiosité de bien des fêtards. L’homme déterminé fendit la foule et, pas une âme ne s’interposa sur son passage. Alors que les deux avançaient sans se faire interrompre, un certain nombre de servants s’agitèrent autour de la table du Grand homme. De nouvelles assiettes étaient installées, de nouvelles verres étaient placés. Toutefois, l’accès à ce lieu semblait désespérément impossible. Les musiciens mais également les gardes, formaient un mur infranchissable qui séparait le véritable souverain de ces lieux de la foule.
Pendant ce temps, Süleyman faisait plus ample connaissance avec ce charma compagnon qui semblait bien décidé à passer la fin de sa soirée avec le mage. Lorsque l’érudit refusa de trinquer avec lui, celui qui avait clamé être son frère d’une autre mère paru presque offensé et dépité. Ce chagrin passager était si profondément ancré dans son cœur qu’il ne remarque pas le jeu d’acteur maladroit du mage. L’homme parut même plutôt surpris en entendant la question être réitérée. Il se contenta d’afficher un large sourire et d’asséner un coup violent dans le dos de Süleyman. En riant bruyamment, il se pencha vers lui, comme si les paroles qu’il s’apprêta à prononcer était un secret qui ne devait surtout pas être ébruité.
« Fasenda, elle est partout et nulle part à la fois. Elle est en Tharros mais aussi en Dexia, et aussi en Sofia et qui sait, elle est peut-être même à Proodos. Nulle ne sait quelles sont les limites de la cité qu’est Fasenda ! »
****
Surprenante réactivité de la part du mercenaire aux traits sur rarement perturbés. Ilios ne pouvait être que fière de son fidèle Etzios qui, sans y réfléchir longtemps, se précipita sur cette porte qui semblait être apparue des ombres. Comme si elle n’avait jamais été verrouillée et destinée à être ouverte à cet instant précis, la poignée se tourna et sans un bruit le battant s’ouvrit, dévoilant une pièce éclairée par la lumière de quelques bougies.
La mage était fort chanceuse que le destin l’ait placée sur le chemin du petit voleur. Excellente fut cette réaction qu’il eut de saisir la malheureuse par le poignet et de l’entrainer avec lui. En effet, les cuisiniers commençaient à porter en direction du trio de fuyards, des regards plus qu’inquiétants. Les murmures qui bourdonnaient dans la pièce devinrent rapidement des cris. Le petit commis qui avait rattrapé son plateau avait fait volte-face et aussi rapidement qu’un fauve affamé, il s’était mis en chasse, s’élançant à la poursuite de celle qu’il n’avait su faire plier aux demandes de sa supérieure.
Dans un geste désespérée, l’être qu’elle trouvait si ennuyeux se jeta sur elle, toutes griffes dehors, manquant de peu de la rattraper. Chanceuse d’avoir faire la rencontre des deux hommes, la seule chose que les mains du commis rencontrèrent furent la porte presque refermée.
Vite vite petits fuyards, assurez-vous de fermer et bloquer correctement cette porte avant de pouvoir espérer piocher dans les réserves vestimentaires de la pièce dans les murs de laquelle se dessinait une autre sortie…
****
Tandis qu’une course poursuite se jouait dans le sous-sol, une combattante vêtue d’un habit bien inhabituel pour elle arrivait enfin sur les lieux des festivités. Quelque peu après tous et surtout, manquant de peu son frère, elle pénétra dans cette grande salle à l’atmosphère si légère et conviviale !
Alors qu’un servant passait dans le coin, il s’arrêta en entendant la question de cette petite dame. Un salut respectueux ainsi qu’un rapide coup d’œil lui permis d’identifier celle qui demandait des réponses.
« Il s’agit d’un festin Madame, organisé par notre Seigneur en l’honneur de prestigieux invités. Si vous êtes ici c’est que vous en faites partie. Je m’excuse mais je ne peux m’attarder davantage. Prenez place et profitez-en. »
Un nouveau signe de tête fut adressé à Enara et l’homme tourna les talons, s’éloignant il laissa la femme d’arme avec ces déclarations mystérieuses.
Une frustration bien plus prononcée encore du côté de la Grande Dame prodosienne. Si elle ne fut stoppée dans son avancée, voguant sans encombre dans cette mer humaine, elle n’obtint de réelle réponse à son interrogation. Cependant, quelques gestes amicaux furent disséminés, ci et là, l’invitant à rejoindre les joyeux lurons dont la soif n’avait de limite. Outre passant la musique, les rires et les bruyantes conversations, des chuchotements s’élevèrent dans l’air, arrivant aux oreilles de Dame Shaaka.
« Bien évidemment qu’on vous comprend ma p’tite Dame ! Pourquoi en serait-il autrement ? On n’sort d’ici qu’une fois qu’on est rond comme un cul d’bouteille ! »
À quelques pas de là, une autre native du continent du sud se frayait un chemin au travers de la foule. L’incertitude de la créature ainsi que le saccage qu’elle avait fait subir à sa tenue attirèrent les regards circonspects de certains. La main qu’elle avait saisit appartenait à une délicate créature dont la peau était parsemée de signes de combats remportés.
À peine ce contact fut établi, la dame tourna la tête en direction de la plus jeune, s’écartant de la banquette sur laquelle elle était assise, elle poussa sans remord aucun voisin. C’est doucement qu’elle tira vers elle, cette blanche renarde, la faisant s’assoir sur le bois poli, elle lui parla tout en poussant quelques mets de sa large main en direction de la prodosienne.
« Oh mais qu’as-tu fait donc à tes si beaux habits ! Ch’uis guère certaine de la réponse ma mignonne. Ch’uis certaines que les gardes vous ont amenés ici en obéissant aux ordres de notre Seigneur car ta ravissante bouille n’est pas une vision que l’on voit souvent dans l’coin. »
Sur ces mots, elle l’invita une fois encore à prendre part au festin
« Mange et bois mon petit. »
C’est cet instant que la fugitive de sang royal avait choisi pour faire son apparition. Que d’inutiles menaces étaient proférées dans ce temple de la plaisance et de l’amusement. En entendant les paroles prononcées par cette autre frêle créature, la dame fit encore plus reculer son voisin. Celui-ci fut bien tenté de vociférer un signe de protestation mais se ravisa aussitôt et préféra se crapahuter dans un endroit où il se serait ni dérangé ni mis en danger par les humeurs changeants de celle qui semblait pourtant accueillante avec deux nouvelles arrivées.
« Regarde attentivement autour de toi ma petite et tu verras qui est en charge ! », un nouveau rire échappa à la guerrière, « Allez, assieds-toi donc aux côtés de la petite et joignez-vous à nous ! On va pas vous manger… »
Libre à la princesse de prendre place et d’en savoir peut-être peu plus sur les raisons qui ont poussé Ilios à orienter son destin vers cette soudaine captivité…
De part et d’autre de la large pièce, deux devaient soudainement trois lorsque des jeunes femmes se joignaient, chacune de leur côté, à un duo d’aventuriers.
Le paysan et le marchand furent rejoint par une mage aux cheveux bleutés, ce qui interrompit le mécontentement du plus jeune mais aussi leur progression.
Bien que la colère du petit berger pouvait être partiellement compréhensible, il aurait du prendre garde à regarder devant lui et ne pas laisser sa vision être brouillée par l’irritation et la colère… Bousculer une montagne n’était jamais ni plaisant ni une bonne idée. Lever le ton sur ladite montagne pouvait mener à de terribles conséquences…
Fort heureusement pour le petit paysan, cet homme de grande stature était aussi doux qu’un agneau. Ses mains se posèrent sur les bras du garçon avant qu’il ne le serre contre lui.
Alcoolisé, il était de ceux qui se laissait emporter par le flot mélancolique des émotions lorsque les bières s’accumulaient un peu trop dans le creux de son estomac. Pleurnichant presque, il répondit aux agressives interrogations de ce jeunot qui brisait son cœur d’aimable géant.
« Vous m’faites pensez à mon petit fils. Je n’ai pas pu m’empêcher de suivre vos mouvements. Pardon. J’vous voulais rien de mauvais promis. », reniflant, il poursuivit, renforçant l’étreinte, « On vous veut pas de mal mon p’tit juste que vous vous amusiez avec nous ! C’est la fête et il faut faire la fête à plusieurs et inviter tous ceux que l’on croise à celle-ci ! »
De l’autre côté de la foule, attablée face au mercenaire venu du sud, la pirate tenta sa chance en interrogeant les fêtards qui l’entourait. La clémence d’Ilios ne semblait avoir de limites, bien plus qu’elle ne le fut avec le combattant incivilisé.
Sortant de son demi-sommeil, un homme redressa sa tête de la table de bois. Assommé par la boisson, il cligna des yeux, tentant de retrouver assez de présence d’esprit que pour pouvoir répondre à la question d’Aiolia.
« Moi si j’étais vous, j’partirai pas avant l’Seigneur il ait parlé. », tournant la tête en direction de la table de l’homme isolé, il poursuivit, « Voyez comment ça s’agite autour de lui ? Il devrait plus tarder à faire son discours de grand chef. C’est après que les grandes festivités débuteront réellement… »
À peine ces mots prononcés, un boucan venu de l’autre coin de la pièce fit route vers la joyeuse bande. Ne pas l’entendre débouler semblait être impossible, même pour un sourd. La cause de ce vacarme n’était autre qu’une mage nommée Alma qui venait se présenter aux acolytes aux manières douteuses.
Alors qu’elle était tout juste arrivée, elle se tournait déjà vers un passant, l’interpellant. Le jeune innocent prit peur pour une raison inexpliquée et décampa plus vite que son ombre. Cela n’était certainement pas du au fait que l’entourage dans lequel la demoiselle aux joues colorées venait de débarquer n’était pas des plus rassurant, n’est-ce pas ?
Quelques indications :
Voici un schéma de la salle [ICI]. Il est possible que d'autres endroits soient accessibles ~
Etzios, Theo et Maëv, vous devez lancer un dé (l'un de vous) pour vous assurer que vous réussissez à fermer la porte (et donc la verrouiller), ensuite vous pourrez prendre ce dont vous avez besoin dans la pièce. Il y a une seconde porte à votre gauche. Allez à l'essentiel s'il-vous-plaît
Eryn > La dame fait référence à l'homme qui est assis tout seul à la table (voir le plan), libre à toi de jouer ça comme tu le veux. Soit elle comprend l'information, soit pas !
Réponse trop vague. On ne convie guère ses convives à une fête en les kidnappant. Et en les forçant à porter de beaux habits. Elle laisse partir la dame et continue de s'aventurer plus loin dans la salle, plus près des tables. Elle cherche à capter du regard quelqu'un qui saurait répondre à ses questions. Elle esquive avec prestance, les gens trop souls. Cela ressemble beaucoup à ces soirées qu'elle passait avec Avem. Mais ici pour une raison qu'elle ignore, elle ne se sent guère en sécurité. Et partir d'ici lui semble être une priorité absolue. Et la salle semble être de plus en plus agitée. Quelque chose va se produire et cela ne fait guère descendre la tension du capitaine qui se glisse vers une personne qui comme elle semble être rompu à l'art du combat. Peu doué pour ouvrir les conversation, elle le fixe dans un premier temps avant de légèrement s'incliner.
"Navrée d'interrompre votre soirée cependant je me retrouve ici sans savoir comment je suis arrivée. Ni où ont été entreposées mes affaires. Pourriez vous m'indiquer où je pourrais les trouver ?"
Dé de chance pour savoir si on lui indique où se trouvent ses affaires.
Pourquoi en serait-il autrement, demande innocemment l'étrangère. Sans doute parce que le capitaine n'est en aucun cas censé vous comprendre. Son regard céruléen observe sa silhouette s'éloigner après qu'elle l'ai invité à ce joindre à la foule. Son sourire s'efface à nouveau, peu encline à ce qu'on se joue d'elle aussi légèrement. Néanmoins, le mystère semble planer ici et ne sera pas aisément divulgué. Si elle veut en apprendre plus, elle devra jouer aux fouines. Et quitte à comprendre n'importe qui avec aise, autant en profiter. Elle continue de naviguer dans la salle jusqu'à la table du grand homme, occupé, elle ne daigne aller s'adresser à lui directement et vient plutôt s'asseoir près de l'un de ses accompagnant qui sirote distraitement un verre. Son séant sur l'assise, elle sourit gentiment, salue d'un geste de la main.
"Bien le bonsoir. Il semblerait que j'eusse été invitée ici contre mon gré. Parlez moi donc de celui qui organise cette grandiose réception."
Dé de chance pour savoir si on lui parle du maître des lieux.
Et les jupons se lèvent sous le regard pareil à celui d'un serpent de la marchande, prête à découvrir avec une avidité certaine ce que porte cette serveuse sous ces robes. Haussement de sourcils surpris lorsqu'elle ne trouve guère de tissu mais bel et bien un abricot à l'air. Elle appuie sa main contre sa bouche en relâchant les vêtements de la pauvre dame avant d'éclater de rire, avec élégance il en va de soit. Ainsi les domestiques ici ne portaient pas de sous-vêtements. Sans doute ainsi leurs sauvages de maîtres pouvaient les trousser où et quand ils le désiraient. Des sauvage ces Alasyiens jusqu'au bout de toutes leurs extrémités. Elle tend son verre vide à la demoiselle, assorti d'un clin d'oeil entendu avant de se retourner vers sa tablée.
"Que disions nous... Ah, oui. Est-ce qu'on assomme souvent les gens pour les inviter ensuite à de telles festivités chez vous ? C'est vraiment, surprenant !"
Non pas que ce soit vraiment dérangeant. Mais cela reste tout de même étrange et si elle dédirait profiter de cette soirée, il lui fallait aussi quelques réponses. Et s'assurer qu'elle bénéficierais pour dormir du confort équivalent à son rang.
Dé de chance pour savoir si on lui parle un peu des coutumes du lieu.
Si elle reste méfiante, la prêtresse se laisse aller à ce contact et s'assied tranquillement près de celle qui semble être une guerrière redoutable. Aussi redoutable qu'elle, elle ne sait pas. Il faudrait qu'elles s'affrontent pour pouvoir le dire. Mais celle-ci est aimable et gentille car elle répond à ses questions et également la questionne sur le sort qu'elle a réservé à ses habits. Simplement, elle lui répond.
"Je viens du sud. Là où la terre est toujours couverte de neige. Là où même le soleil ne peut réchauffer les hommes. Ces vêtements me donnent trop chaud chez vous."
Elle pioche avec ses doigts dans l'une des assiettes et porte le morceau de viande à son nez. Attentive, elle guette qu'il n'ai pas été enduit de poison. Une fois certaine de cela, elle mange calmement, réfléchit à sa prochaine question alors qu'arrive une autre fille. Les cheveux blancs comme les siens. Ses prunelles rubis se posent sur elle, intéressée. Comme elle, elle devait entendre les esprits. Comme tous les enfants aux cheveux blancs.
Encore elle écoute la guerrière s'adresser à elle, s'écarte un peu pour céder place à cette belle enfant se demandant de quelle part du monde, elle pouvait venir. Elle et sa peau pâle comme la lune. D'un geste de la tête, elle désigne le grand homme, celui qui est en charge.
L'ambiance était devenue pesante, les oeillades qu'on leur adressait ressemblaient bien plus à des menaces que de curieuses mirettes tournées par le bruit. Qu'est-ce qui leur prenait soudainement à tous ? Comme un fanatique le commis se jeta sur Maëv qui s'était décalée vers la porte sans l'avoir atteinte. Le type qui l'avait poursuivie jusqu'au pâtissier arborait des traits de bête sauvage tandis que la mage se tint là à souhaiter qu'elle ait eu sa pierre avec elle. Ç'aurait alors été facile de creuser plein de petits cavités dans ces membres qu'il brandissait en menaces.
Son poignet fut tiré, une fois encore, et elle fut embarquée par un jeune homme dans ce qui aurait très bien pu être un cagibi. Ayant perdu ses appuis la vaironne se retrouva à genoux, écoutant les battements à la porte.
Pas le temps de paniquer, pas le temps de dire merci, elle se releva et tenta de trouver quelque chose avec laquelle bloquer la porte.
- Mettez vous devant, vite !!
Son regard balaya la salle à la recherche d'une planche ou de quelque chose de plus solide, une arme peut-être ?
Tu ne fais pas attention au fait que ton "ami" lui offre une mine offensée et offusquée, bien trop occupé à retourner dans tous les sens l'information que tu viens d'avoir. Une réponse qui a encore moins de sens que le nom Fasenda. Pour dire à quel point, tu ne sais plus quoi penser de toute cette histoire. A la rigueur, la seule chose que tu peux en déduire et c'est si tu fais bien travailler ton imagination... C'est que vous n'êtes tout simplement plus en Alasya. Cette réflexion, plus ton camarade et l'ambiance festive te donne un mal de crâne impossible. Le tout, combiné avec la tape dans le dos qui t'a quand même décroché une quinte de toux, autant dire que tu aimerais rentrer au plus vite chez toi.
- Peut-on donc conclure que Fasenda est le monde dans lequel on se trouve tout simplement ?
Tu fais attention à ne pas parler trop fort, ne sachant pas si l'autre appréciait que tu clames haut et fort cette phrase. Il est bête de prendre le risque de perdre ta seule source d'informations, aussi alcoolisé soit-il. Lentement, tu fais quelques pas afin de te rapprocher d'une table, discutant d'un peu de tout et de rien avec le vieux monsieur. Tu finis par lui proposer un autre verre pour le remercier de sa gentillesse. Oui, tu le pousses à la consommation et tu n'éprouves aucune pitié. Tant que tu peux satisfaire ta curiosité et potentiellement, trouvé un moyen de partir.
- Je me demande bien s'il existe juste une personne pour régner en Fasenda. une simple remarque pour toi-même que tu glisses assez fort pour que seul le vieillard l'attende.
[Dé de chance afin de savoir si le vieux peut le renseigner sur l'une de ses deux interrogations.]
Erwin paraissait surpris, et le marchand connaissait la raison. Évidemment, tout le monde ne partageait pas sa vision des choses, cela ne l’empêchait pas de comprendre et d’accepter cette différence d’opinion. Après tout, il n’y avait aucun mal à ça.
Une gloussade aphasique se décrypta sur ses lèvres, à l’entente des paroles de son ami.
« Peut-être bien, annonçait-il gaiement (après quelques pas effectués dans la foule, Asuldan reprit). Je te promets que je ferais mon possible pour éviter cette issue. »
Bien qu’énoncé avec humour, Asuldan demeurait sérieux dans ses propos.
« Disons que… c’est un cas particulier. Il attire les ennuis partout où il passe, mais il a des solutions plutôt efficaces. Et puis, quel mal y a-t-il à être plus nombreux en cette occasion ? Nous pourrons plus facilement trouver des réponses (il esquissa un sourire) ou une solution. »
Chevelure teintée d’un ciel audacieux, une silhouette les rejoignit ensuite. Poliment, il salua son apparition.
« Nous serions contents de vous compter parmi nous, admit-il après quelques dires de Erwin. »
Alors que sa concentration était tournée vers cette distincte personne, son ami se confrontait à sa maladresse et… bouscula un homme d’une taille similaire à la sienne. Méfiance à son comble, voilà qu’il l'incriminait de les observer. Asuldan voulut s’avancer, mais les paroles de l’homme l’en empêchaient.
« Il n’y a pas de mal. Il se trouve que nous étions sur le point de rejoindre une connaissance. Pardonnez-moi ma hâte, et mon manque de politesse. »
D’un sincère revers de la tête, il le salua et poursuivit dans la même direction. À quelques pas de son objectif, la foule s’était légèrement éteinte autour d’un groupe, donc un visage familier se fit reconnaître.
Le paysan fut pris dans une accolade des plus chaleureuse, qu'il fut à la limite de s’étouffer entre tant d’amour. Il lança un regard de détresse à son ami. En plus d'être entiché d'un homme grands et bourré, ce dernier n'avait absolument pas répondu à ses questions, enfin s'il avait tourné l'interrogation d'une autre manière, Erwin n'en serait sûrement pas là. Ils étaient là au même point, à savoir avec aucune réponse concrète.
Il se recule lorsque l'homme le repose sur terre et d'un geste de tête ils reprirent tous trois leur marche avant que son ami ne hèle un homme plus grand que lui, il s'était toujours demandé, si on pouvait faire plus grand qu'Asuldan, apparemment oui. Il y avait de quoi les envier sur leur taille. De plus, le magistrat avait l'air beaucoup moins laxiste que son ami. C'était sûrement lui qui gueulait depuis la première minute où ils été arrivés, accompagnés d'une rouquine quelque peu farouche, tout autant gueularde que son homologue homme et une brune plus discrète et moins "attire l'oeil".
- Dites nous que vous avez un moyen de sortir, ou du moins des informations que nous n'avons pas, s'il vous plaît ?
Le berger fixa tour à tour les nouvelles recrues avant de tourner la tête vers son ami et murmura à son oreille.
- C'est lui le "cas particulier" ? J'espère qu'il gueule autant qu'il trouve des solutions ! Parce que sinon on n'est pas sortis...
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