Un regard vers la table du fond, elle ne discerne pas bien l’homme dont la grossière dame lui parle et fronce les sourcils momentanément, tandis que son regard balaie à présent l’entièreté de la salle et les individus assourdissants.
Pourquoi ne pas envoyer une invitation plutôt que de kidnapper des gens pour un banquet ? Et pourquoi sont-ils tous en train d’en profiter comme s’il ne s’était rien passé ? Tous des animaux...
Eryn n’aime pas la manière dont lui parle la guerrière. Elle doutait avant, mais doute d’autant plus maintenant que celle-ci a daigné lui répondre ; cela ne lui dit rien qui vaille. Quand bien même, au vu du nombre de gardes devant la table de l’homme en charge de cette opération douteuse, il ne faut pas faire de vagues. Autant rester calme et observer la scène, ne pas attirer l’attention ; il se manifestera très certainement de lui-même.
Bien décidée à en apprendre davantage, Eryn tente de se fondre dans la masse en rejoignant la dame aux pieds nus, silencieusement. Elle s'assoit et refuse catégoriquement toute nourriture et toute boisson. Les mots de la jeune femme près d’elle lui arrachent un discret soupir.
Celle-ci a le don de poser des questions inutiles...
— Si vous le permettez, j’aimerais surtout connaître la raison pour laquelle il reste seul au bout de la salle si nous sommes ses invités. Que prépare-t-il à notre égard ?
La pièce dans laquelle les trois fuyards avaient déboulé n’était pas fort grande, mais regorgeait de richesse. Principal endroit de stockage pour les vêtements des serviteurs, il y’avait là, toute une panoplie de fripes dans l’éventualité où, ces chers chenapans souhaiteraient se changer.
Même si, le principal soucis des ces trois n’était autre que la porte qui peinait à être refermée. Le commis, bien que pas bien grand, avait une certaine force et il était déterminé à en faire usage afin de débusquer les trois mustélidés de leur tanière.
S’ils avaient un peu de chance, et surtout un œil averti, ils remarqueraient la présence d’un verrou mais aussi de tout un tas de mobilier qui pourrait leur servir à se protéger du soudain danger résidant dans la cuisine.
Et si les oreilles de celles qui arborait des yeux vairons étaient assez attentives, elles pourraient, sans nul doute, entendre le tintement de ce verrou, contre le bois sec ou encore, ses iris pourraient remarquer la présence d’une large planche qui s’insérerait parfaitement au creux de ces bouts de métal, incrustés dans la pierre.
Une fois chose faite, les braves débrouillards pourraient penser à s’orienter en direction de la seconde porte, qui bien que plus petite que celle qui les avait menés dans cette pièce, était aussi, de couleur bien plus sombre.
Pourquoi les employés s’étaient-ils si soudainement agacés ? Cette vérité n’était malheureusement connue que d’Ilios seule, pour le moment…
Quelques indications :
Voici un schéma de la réserve rien que pour vous [ICI].
Vous devez lancer un dé (l'un de vous) pour vous assurer que vous réussissez à fermer la porte (et donc la verrouiller), ensuite vous pourrez prendre ce dont vous avez besoin dans la pièce. Il y a une seconde porte à votre gauche. Allez à l'essentiel s'il-vous-plaît.
Les poings sur les hanches la cavalière observe d'un air circonspect son vis-à-vis détaler dans la foule sans prendre la peine de répondre à sa question. Quelle mouche le pique, elle n'est pas si effrayante ou si intimidante que ça. Quoi que, avec sa balafre et sa belle gueule, elle devait en faire flipper des pécores et des prout-prout. Un sourire en coin elle s'exclame.
"C'est ça ! Barre toi ! Te chies pas dessus en route !"
Un ricanement semblable au râle d'un phacochère en rut lui échappe alors qu'elle fait volte-face pour se trouver face à ses acolytes du moments. Elle s'aperçoit bien vite qu'ils ont été rejoint par un beau mec, une pimbêche et un petit excité. Alcoolisé, le "Cas particulier qui gueule." devient une affaire personnelle. Elle s'avance d'un pas aussi décidé que ses chaussures de merde le lui permettent. Et face à lui à quelques centimètres de son visage, elle éructe de la pire des manières, ses yeux plantés dans les siens.
"Personne gueule trop ici, ok ? On est juste un peu perdu et ça fait chier."
Élégance naturelle, la cryomancienne joint son pas à celui des deux hommes qui comme elle sont en quête de réponse et de solutions. Elle espère bientôt pouvoir confronter le maître de ces lieux car on ne kidnappe pas impunément un cavalier-chercheur, et encore moins un cavalier-chercheur de son calibre. Elle relève légèrement la tête, le buste gonflé d'orgueil, elle jette un coup d'oeil agacés à ceux qui s'expriment d'une voix bien trop prononcée à son goût. Pitié pour les oreilles des gens civilisés. Et l'un des deux hommes qui s'adresse à eux avec un manque de savoir-être évident avant de se faire... roter au visage.
"Urh..."
Elle vient glisser sa main contre sa bouche ravalant prestement l'air aussi dégoûté qu'horrifié qui s'était peint sur son visage. Comment en ce monde pouvait on à la foi être femme aussi jolie et aussi incivilisée. Et faire partie de l'ordre des mages. La fille Søren et sa tête de pioche à casser tous les cailloux du continent. Misère, est-ce qu'elle pourrait seulement sortire d'ici en compagnie de cette imbécile. Elle adresse une prière silencieuse à Ilios, espérant que les autres valent quelque chose.
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Le Rite d'Aka Lachuu
La poignée s'actionnait frénétiquement. Au moment où la jeune femme cria, Theo vit la porte s’entrebailler, et dans un réflexe inespéré envoya un coup de pieds dans le panneau de bois qui eut pour effet de le refermer aussitôt. Le garçon se jeta en avant, planquant son épaule contre l’huis et poussant de toutes ses forces pour le maintenir clos. À tâtons, sa main chercha le verrou qu’il acciona dans un cliquetis étouffé par les coups de boutoirs portés de l’autre côté.
Le voleur se tourna en appuyant son dos contre le battant, remarquant les efforts que fournissait leur nouvelle compagne pour apporter une planche de bois visiblement trop massive pour ses membres graciles. Après l’avoir aidée à mettre la barre en place, Theo se porta vers le garçon aux cheveux pastel qui pour sa part entreprenait de pousser l’armoire massive jouxtant l’ouverture. Une fois la porte complètement obstruée, un calme relatif revint dans la petite pièce. « Merci. » souffla Theo.
Cet endroit devait relever d’une importance particulière pour déclencher ainsi la fureur d’un inoffensif commis de cuisine. Le jeune homme promena son regard sur ce qui l’entourait. Des uniformes pliés et repassés formaient des piles proprettes sur une série d’étagère. « C’est le moment de se fondre dans le décor. » annonça-t-il en attrapant des vêtements qu’il fit passer à ses partenaires d’infortune.
Afin de préserver la pudeur de la demoiselle, le courtisan se tourna face au mur, du même côté qu’Etzios. Tandis que tous se changeaient, le regard de Theo s'égara un instant sur la musculature apparente de l’autre homme, remarquant les cicatrices caractéristiques d’un combattant aguerri. Il se détourna, ce n’était pas le moment de se rincer l'œil.
« Vous avez terminé ? » Le jeune homme se retourna, prêt au départ. « Theo, enchanté. »
Ainsi le gigantesque inconnu assis au fond de la salle était bien le maître des lieux. Leur seigneur, même. Aiolia ne se sentait guère à son aise dans la demeure d’un personnage si haut placé, pas plus qu’elle ne s’enthousiasmait à l’idée de l’entendre prononcer un discours. Elle n’avait aucun intérêt pour les longues tirades – autres que les siennes en tout cas –, pas plus que ne paraissait en avoir la rouquine qui venait de les rejoindre en vociférant.
Ses beuglements apprirent deux choses à Aiolia. D’une part, la boisson qu’on servait ici contenait bien quelque chose de raisonnablement fort, contre toute attente. D’autre part, elle aussi était retenue contre son gré. C’était aussi le cas des trois personnes qui suivirent à l’évidence, leur malaise apparent jurant avec la décontraction des autres fêtards. Alors que le ton commençait à monter, Aiolia lança :
- Eh là, eh là ! C’est pas le moment de vous étriper, vous allez réussir qu’à… gâcher la fête.
Alors qu’elle levait la main gauche pour attirer l’attention des belligérants, et par la même occasion celle de ses voisins de table, elle posa sa main droite au-dessus de son couteau et le glissa discrètement dans sa manche. Au vu du monde qui commençait à s’agglutiner autour d’elle, Aiolia préférait être parée à l’éventualité que les couverts ne deviennent inutiles pour le reste de la soirée. Elle se tourna vers l’homme qui lui avait répondu tantôt en affichant un grand sourire.
- Si vous avez des questions, monsieur était justement en train de nous expliquer le programme de la soirée.
[Dé de chance pour savoir si l'homme lui en dit plus]
Rage. Le commis vous poursuit; se heurte contre la porte tout juste refermée devant lui. L’homme aux cheveux bruns se plaque contre elle; actionne le verrou. Tu repères une bibliothèque. Ce meuble devrait garantir votre sécurité. Tu relèves tes manches; pousse l’étagère de bois. Les coups effrénés de l’employé te pressent dans ta tâche. Tout cela pour un simple plateau? Tu savais cet endroit étrange, mais la situation devenait de plus en plus curieuse. Que se passait-il ici?
Porte condamnée. Tu peux désormais prendre le temps d’examiner la pièce dans laquelle vous vous étiez précipitée. Uniformes. Cette salle était le rangement destiné aux serviteurs du domaine; exactement ce que vous cherchiez. Imitant le jeune homme, tu retires ta parure excentrique; enfile l’un des habits singuliers. Foulard. Tu dissimules tes cheveux pâles sous le tissu foncé; attaches celui-ci comme le font les cuisiniers. Fin prêt. À ton tour, tu te présentes à la dame.
- Etzios.
Tu te diriges vers la seconde porte; votre nouvel échappatoire. Tu jettes un dernier regard à tes coéquipiers d’un soir.
Les invités, de plus en plus agités, flirtaient avec l’impatience et le fumet des mets ne suffisait plus à captiver leur attention sur le festin. Pour certains, cet empressement était causé par le manque d’informations qu’ils avaient en leur possession, ainsi que l’étrangeté de leur arrivée, pour d’autres, il était dû à l’expectative du discours du Grand Homme. Toujours immobile sur son siège, son regard avait soudainement changé, s’adoucissant quelque peu.
Les captifs avaient instinctivement vogué les uns vers les autres. Tout en restant dispersés, ils avaient formé des groupes éparpillés. Les étrangères venues d’outre-mer siégeaient dans la partie gauche de la salle, tandis que six aventuriers s’étaient agglutinés autour d’une table, dans la partie droite de la salle.
Le souverain autoproclamé et son compagnon mage tous comme l’inventeur tharrosien étaient restés quelque peu isolés. Toutefois, celle qui était la plus esseulée, et ce, depuis le début des festivités, semblant rechigner à se mêler aux fêtards ou aux captifs, étaient la paranoïaque Sorcière de Lys.
Si la chance semblait avoir tourné en faveur des aventuriers et que chacun de leur interlocuteurs s’apprêtait à prononcer ces explications qu’ils désiraient tant entendre, les discussions furent coupées, brusquement, avant même d’avoir pu être entamées.
Le triomphe d’une trompette retentit. Un frêle musicien venait de vider l’air de ses poumons dans l’embout métallique de son instrument, instaurant un silence sacré dans la pièce. Les pieds d’un siège raclèrent le sol et le grand homme se redressa.
« Mes amis ! Comme vous le savez, nous célébrons aujourd’hui, un jour heureux ! », quelques murmures impatients coururent entre les tablées, « Politesse oblige, je souhaite la bienvenue à nos chers invités. Vous devez vous questionner sur la raison de votre invitation, quelque peu inattendue. Toutefois, je vous assure que vous ne serez déçus d’avoir été patients… »
Chacun des mots qui s’échappaient de sa bouche résonnaient sur les murs de la pièce. Les vibrations graves de sa voix avaient quelque chose d’hypnotisant, d’intimidant.
« Notre peuple suit depuis bien des générations, une coutume très particulière. Certains la qualifient de barbare, d’autres immorale et d’incivilisée. Jamais nous n’avons pris en compte l’avis de ces détracteurs et ce n’est pas sous mon règne que nous prêterons attention à ceux qui ne comprennent rien à la richesse du sang et qui préfèrent copuler entre eux, comme des lapins enfermés dans un même clapier ! »
Les deux portes derrière lui s’ouvrirent, laissant entrer des silhouettes qui s’avancèrent, prenant gracieusement place à ses côtés. Levant la coupe, montant le ton, il poursuivit.
« MES AMIS ! Nous fêtons ce soir, les mariages de mes fils et de mes filles ! », son regard de la couleur de l’acier parcourut chacun des kidnappés, « Levez vos verres en l’homme de nos invités, ou plutôt, de mes futurs gendres et brus ! Ils sont venus de tous les recoins du continent et vont vivre, ce soir, le plus beau moment de leur existence ! Bientôt, nous formerons tous une grande famille. Unie et heureuse ! Au futur de la prestigieuse lignée qui règnera sur la cité de Fasenda ! SANTÉ ! »
À ces mots, la foule se leva et vociféra en l’honneur du Seigneur, de ses enfants et des futurs beaux-fils et belles filles. Tapes amicales, petits coups de coudes malicieux, clins d’œil et autres mimiques furent adressés aux aventuriers.
Il n’était guère difficile de comprendre que vous étiez ceux qui étiez destinés à rejoindre la famille de cette majesté…
****
À quelques mètres sous terre, le trio hétérogène avait réussi à se barricader, se changer et s’apprêtait à pousser la porte vers leur supposée liberté.
Lorsque le battant fut entrouvert, un courant d’air caressa la peau de ces fuyards. Devant eux, s’étendait un court couloir qui débouchait sur une pièce ronde.
Au-dessus de leur tête, courait une fissure qui n’était autre que celle qui traversait la mosaïque qui décorait le centre de la grande salle. Ils se trouvaient sous le cœur de la grande pièce et purent entendre chacun des mots du discours prononcés par le Seigneur. Le vacarme et l’agitation provoquée par celui-ci causa la chute de quelques petits éclats de roches.
La caverne au trésor dans laquelle ils venaient d’arriver, précédait l’escalier en colimaçon qui reliait ce sous-sol au rez-de-chaussée.
Mais peut-être qu’il serait sage d’essayer de fureter dans cette pièce. Luisants dans l’obscurité faiblement éclairée, les différentes richesses qu’ils pourraient débusquer seraient très certainement bien plus précieuses que des pièces d’or…
Quelques indications :
Voici un schéma de la salle [ICI]. Il est possible que d'autres endroits soient accessibles ~
Le prochain tour est réservé principalement à votre réaction à l'annonce du Seigneur. Pas besoin de jeter de dés. Essayer de décrire au mieux la réaction de votre personnage. Le MJ interviendra immédiatement après votre réaction pour une seconde surprise c:
Maëv, Theo et Etzios, vous avez tout entendu et il serait sage de fouiller la pièce dans laquelle vous vous trouvez. On ne sait jamais que vous tombiez sur l'un ou l'autre trésors cachés ~
Maëv, après avoir rapporté la planche qui servit à barricader la porte, saisit la robe bien moins gracieuse qui lui fut offerte. Les deux hommes se retournèrent alors qu’elle se changea, elle avait par ailleurs manifestement terminé avant eux puisqu’elle se retourna un peu trop tôt. Ses sourcils se froncèrent soudainement lorsqu’elle crut surprendre une œillade admirative envoyée par le jeune homme à son compère …. dans quelle autre idiotie s’était-elle encore fourrée ? Avec une paupière plus ouverte que l’autre, elle se présenta, une certaine prudence dans sa voix.
- … Maëv.
Ce n’était pas le moment de s’arrêter sur pareilles futilités, elle s’engouffra dans le couloir d’air frais qui s’étaient révélé à eux. Le sol tremblait insidieusement sous l’écho d’une voix dont la substance du discours effara la mage. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à être aussi désespérés par les choses de l’amour ? Quelle coutume était-ce là ? Pour la vaironne, il était simplement impensable de laisser pareille chose se produire. Elle avait bien trop de travail pour devoir en plus se soucier d’un compagnon ou d’une compagne.
- Quel aliéné …
Elle continua dans le couloir, s’avançant jusqu’à la pièce qui achevait le corridor. L’obscurité était prenante, mais il y avait des choses à ramasser ici, les scintillements dans le noir en faisait foi. Par réflexe et comme une juste priorité, la mage se mit à la recherche de sa pierre … si elle pouvait immerger tout ce beau monde, ça lui ferait un bien fou … bande de macaques au sang impur.
Tout clairvoyant qu’il fut, Cicero n’aurait jamais pu imaginer un tel dénouement, ne serait-ce que par l’audace du gigantesque usurpateur. Mais à présent qu’il avait dévoilé son objectif, ses intentions devenaient parfaitement claires aux yeux du monarque avisé.
- Ah, je vois. Ainsi, cet être qui n’a de seigneur que le nom aura vu dans mon irrésistible ascension une menace pour son pouvoir factice, et cherche maintenant à m’enchaîner à lui par un mariage politique. Quelle audace de penser que ses enfants soient dignes de Cicero le magnifique !
Le monarque éclata d’un rire tonitruant, qu’il interrompit en remarquant la présence du malandrin aux cheveux de feu qui l’avait bien suivi.
- Mais au fait, pourquoi souhaite-t-il aussi nouer une alliance avec un gueux tel que toi ?
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Le Rite d'Aka Lachuu
Au mot mariage, un haut le cœur tordit les tripes du courtisan. Son sourire, inspiré par le souffle frais de liberté qui les avait saisis dans le couloir, mourut sur ses lèvres. Il fixait le plafond dont descendait la voix tonitruante de leur hôte, les yeux écarquillés dans une expression horrifiée et la bouche ouverte sur une protestation muette. S’il n’avait jusque-là osé compter sur les bonnes intentions de leurs kidnappeurs, la possibilité d’un dessein aussi pervers ne l’avait pas pour autant effleuré.
Maintenant qu’il savait cela, Theo regrettait presque de ne pas avoir connu un sort plus expéditif. Les vices qu’il avait eu la chance d’expérimenter en similaires d’occasions étaient généralement plus enviables que celui de se faire voler sa vie par une quelconque couronne. Les pensées du jeune homme se tournèrent vers ses amis, vers ceux qui l’avaient aidé à faire de son existence ce qu’elle était aujourd'hui. Azur, Ana et Dunkan. Pour Dunkan particulièrement, son cœur se serra.
« Non, non, non... » murmura-t-il tout bas tandis que ses mains se fermaient en deux poings crispés. Il n’était l’heure ni de paniquer, ni de regretter, mais d’agir. Prenant exemple sur Maëv, il se tourna vers le bric à brac qui s’entassait dans les ombres. Précautionneusement, il s'accroupit auprès de l’une des piles, cherchant attentivement toute forme d’arme ou d’outil qui pourrait les aider dans leur fuite. Respirant profondément, il se préparait à mettre en pratique les enseignements d’Azur. Ses talents de crochetage pourraient également leur être utiles s’il trouvait les instruments appropriés. « Prenez tout ce que vous pouvez. On sera pas les seuls à en avoir besoin, ils ont l’air d’être pas mal nombreux enfermés là haut. » jaugea-t-il au vu des clameurs qui leur parvenaient étouffées.
Le mystérieux énergumène finit par daigner se lever et adresser quelques mots à la foule. Eryn, d’un air suspicieux, lui tend un regard parfaitement haineux et assassin. Elle n’a pas confiance, elle ne souhaite pas rester ici. Tout de même, elle écoute patiemment son discours.
Mais ses sourcils se froncent alors.
Invités ?! Tu nous as traîné de force ici avec tes sbires.
Un soupir tente de s’échapper de ses lèvres mais elle le contient tant qu’elle le peut - à l’écoute, sur ses gardes, elle jette tout de même des regards à droite, à gauche, pour être sûre que personne ne se faufile dans son dos tandis qu’elle se concentre sur autre chose. Ne jamais baisser sa garde.
— Notre peuple suit depuis bien des générations, une coutume très particulière. Certains la qualifient de barbare, d’autres immorale et d’incivilisée. Jamais nous n’avons...
La princesse claque sa main contre un couteau, sur la table, qu’elle saisit puis se lève d’un bond et se retire de son siège, prête à se battre. Si d’autres la qualifient de barbare, c’est que quelque part, cet homme doit être fou. Fou à lier. Elle reconnaît son air, ce regard un peu trop confiant qui traduit un comportement désobligeant.
Pause. Elle continue d’écouter ce discours, aux aguets et prête à égorger le premier qui poserait la main sur elle.
Mariage ?!
Elle doit à tout prix trouver un moyen de sortir d’ici. Elle refusera, quoi qu’il arrive, et se retrouvera poignardée dans la seconde où une négation sort de sa bouche, c'est certain.
Erwin
54
30/04/2021
Feuille de personnage Âge: 20 ans Métier: Fermier et Berger Couleur: #3366ff
Sans l'ombre du charme dont la rouquine avait pourtant, cette dernière s'approcha du berger et lui rota à la figure. Erwin plissa le nez, écœuré et se recula comme pris de nausées.
- La truie dont je m'occupe est beaucoup plus maniérée que vous ! Écoeurante en plus d'être une gueularde !
Il la poussa légèrement pour lui signifier son dégoût, il commença à être à bout au plus haut point qu'il finit par s'asseoir à coté de la plus "normale" du groupe, enfin la plus calme. Entre l'un trop laxiste, l'autre un peu fou sur les bords, la gueularde et lui à deux doigts de commettre un meurtre, il valait mieux qu'il se calme un peu.
Erwin lorgna longuement sur la bouteille de vin, a deux doigts de la descendre pour gérer sa fureur naissante, mais il fut interrompu par l'intervention du grand baron. Une cérémonie de mariage ? C'était quoi ce putain de bordel. Des gens de tous âges entourent le souverain. Tout ce monde était ses enfants? Ils avaient dû forniquer dur pour en arriver là et puis il était hors de question de se marier avec qui que ce soit.
- Bon maintenant, on peut commencer à penser à un complot ? Et à trouver sérieusement une façon de s'enfuir ? Sauf si bien sûr, quelqu'un soit heureux d'être marié contre son gré?
Erwin se tourne vers ses comparses.
- Je ne resterais pas une minute de plus dans cette ruche de fous furieux !
En plus d'avoir étaient kidnappés, frappés, maintenant il fallait dire AMEN au mariage? Ils se foutaient de la gueule monde là !
Etzios
417
18/01/2020
Feuille de personnage Âge: 29 ans Métier: Mercenaire Couleur: #3E9793
Fraîcheur. La porte porte sur un long couloir. Aux aguets, tu ouvres la marche dans celui-ci, prêt à toute éventualité. Précaution. Ne connaissant les aptitudes des deux autres à se défendre, tu préfères te fier sur tes propres aptitudes. Tu descends les escaliers de pierre. À l’écho des paroles délirantes de l’homme, tu devines aisément l’emplacement de cet endroit sous le hall de la fête. Déraisonnable. Ta Déesse n'apprécierait ces unions forcées. Peu importe. Fasenda. Cette information était de loin la plus intéressante de ce discours insensé.
Obscurité. Par sa faible luminosité, il t’est difficile de déterminer l’utilité de cette pièce et ce qu’elle renferme. Tu t’avances; explore. Bazar. Un second rangement. Tes coéquipiers temporaires commencent à fouiller de leur côté. Liberté. Tu doutes que le maître des lieux vous laisse tranquillement partir. Non. Convaincu. Vous serez dans l’obligation d’employer la force. D’un signe de tête, tu approuves les dires du dénommé Theo. Votre trio n’était probablement pas les seules victimes de ce coup monté. Tes soupçons se confirment au monologue de l’un d’eux à l’étage. Sans perdre plus de temps, tu cherches ce qui pourrait t’être utile.
Décidemment, la Déesse se montrait bien farceuse envers les deux jeunes hommes, ne se révélant généreuse qu’avec la mage dénommée Maëv.
Si cette dernière débusqua (sans grande peine) un coffre, les deux autres furent bien moins chanceux.
Le voleur malchanceux eut le malheur d’effleurer de trop près une étagère, provoquant la chute malencontreuse d’un livre qui atterrit sur le sommet de son crâne. Fort heureusement pour lui, dans sa grande magnanimité, la Déesse s’assura tout de même que le volume incriminé ne soit pas trop lourd ou imposant. Ce n’était guère le moment de perdre l’un de ces chenapans.
À quelques pas de là, le mercenaire aux cheveux pastel furetait, à la recherche d’une lame pour se défendre mais lui aussi, ne fut pas dans les bonnes grâces de sa Déesse pourtant tant aimée. S’aventurant un peu trop dans tout ce bric-à-brac, il rompit l’équilibre fragile d’une montagne d’objets. Le manche d’un balai cogna sur son crâne, avant qu’un fracas ne résonne dans la pièce. Cette colline de tout-et-n ’importe-quoi venait tout bonnement de s’effondrer à ses pieds. Ouf. Il l’avait échappé belle.
Mais qu’il y avait-il donc, dans ce coffre que Maëv avait trouvé ? Un trésor ? Une carte ? Oh. Impossible de le savoir car il semblait verrouillé… Peut-être qu'en forçant un peu ou bien en se montrant ingénieux, ils pourraient y trouver de quoi être réconforté ?
Quelques indications :
Choisissez chacun un nombre entre 1 et 10 et communiquez le moi en MP !
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Le Rite d'Aka Lachuu
« Aïe ! » se plaignit-il en recevant sur la tête un épais volume tombé de l’une des étagères bancales. C’était là sa seule trouvaille et cela n’était pas bien glorieux. Le jeune homme soupira, avant que son attention ne soit attirée par Maëv qui avait visiblement été plus chanceuse que Etzios et lui. Theo s’approcha de sa compagne. « Je peux ? » demanda-t-il en désignant du menton le coffre qu’elle avait tiré de sous une pile de décombres.
S’accroupissant à nouveau, le voleur observa l’objet. Constitué d’un bois solide, il allait être compliqué à forcer. La serrure était quant à elle tout à fait rutilante, et il la saisit entre son pouce et son index replié pour l’examiner avec une attention particulière. Le mécanisme lui paraissait quelque peu étrange, cependant il ne s’en formalisa pas, cela valait la peine d’essayer quelque chose.
Relâchant sa prise, il palpa de ses mains sa propre tenue, à la recherche d’une broche ou d’une agrafe, qu’il trouva rapidement accrochée au col de sa livrée. Le garçon leva les yeux vers ses acolytes. « Maëv, puis-je vous emprunter l’une des épingles qui retient votre coiffure ? » requit-il d’un ton des plus polis. Une fois la petite attache en main, il la tordit sans ménagement pour en faire un crochet. Ce n’était pas l’idéal, rien ne l’était dans cette situation, mais il faudrait s'accommoder.
Inspirant profondément, il approcha ses outils de fortune de la serrure, et son front se stria de plis tandis qu’il se concentrait sur son objectif. Pour le coup, il n’était pas utile de travailler proprement, le principal était d’ouvrir rapidement le coffre, et tant pis s’il laissait une rayure ou deux sur le revêtement du cadenas.
Les outils de l’astucieux jeune homme, grinçaient contre la paroi métallique de la serrure. Se briseraient-ils avant que le cadenas ne puisse être déverrouillé ? Tout ce jeu en valait-il la chandelle ?
Oh. Le bruit d’un cliquetis se fit entendre et le verrou d’acier céda sous la pression des gestes du voleur.
Ce coffre dévoila son contenu : un précieux trésor qui pourrait les aider à mener à bien leur échappée ! Et si, et seulement si la chance était de leur côté, ils pourraient remarquer que le contenant de bois avait un double fond plutôt bien dissimulé. Que pouvait-il donc bien cacher ?
Quelques indications :
Theo (4) > Pierre électrique (pas forcément celle de Theo, juste une pierre avec assez d'énergie pour pouvoir être utilisée)
Maëv (5) > Epée courte (le coffre est pas si petit oui, l'épée est en bon état, pas trop neuve mais pas trop abimée)
Etzios (3) > Pierre eau (pas forcément celle de Maëv, juste une pierre avec assez d'énergie pour pouvoir être utilisée)
Objet bonus (le MJ a choisi un chiffre): Lancé de dé (si réussite vous l’obtiendrez, edit du post en fonction du résultat )
Ecoute attentive lorsque le maître des lieux daigne enfin s'exprimer, donner une explication au pourquoi du comment. Le visage fermé et les poings serrés, le capitaine de la garde royale décortique chaque mot prononcé. Une vaste plaisanterie, ce ne pouvait être que cela. Digne de feu Areng, ancien souverain de Tharros. Celui pour qui elle avait passé quinze ans de sa vie à faire la chasse à l'opposition. Malgré sa petite taille, elle fend la foule pour se retrouver le plus près possible de la table du grand homme à l'air aussi bourru que ravi. Et si sa bouche est d'ordinaire peu loquace ici, les mots déferlent.
"Une invitation ? Si mes maigres souvenirs sont bons, il s'agissait d'un coup porté à la tête. De plus je ne sais ce qu'il en est pour les autres invités, mais mes effets personnels m'ont été subtilisés. Et maintenant vous m'annoncez que je servirais d'épouse à l'un de vos enfants ? Êtes vous donc assez ignorant pour penser que personne ne remarquera nos disparitions ? Ou que nous allons rester ici sans rien faire ?"
Faisant fit du respect, elle ne le nomma guère. Qu'était-il sinon un petit seigneur ou un noble. Et qu'est-ce donc que Fasenda. Ce nom, sur aucune carte, elle ne l'a vu. Et si ce rempart de gardes armés, n'avait rien de rassurant, tôt au tard, elle saurait faire face.
Shaaka
387
29/07/2020
Feuille de personnage Âge: 33 ans. Métier: Capitaine de la garde Impériale. Couleur: Black
Alors que son vis-à-vis de son air exagérément désabusé ouvrait la porte pour lui répondre, le maître des lieux prit la parole. Expliquant la situation dans laquelle elle et visiblement d'autres se trouvaient. Dès ses premiers mots sa main se referme sur l'un des couteaux qui traîne sur la table. Elle le ferait saigner ce porc immonde pour avoir pu croire qu'il pouvait ainsi l'enchaîner. L'espace d'un instant son sourire se change en rictus avant néanmoins que la petite tharrosienne ne s'avance pour faire opposition. Et le sourire de l'impériale s'élargit alors qu'elle tourne les talons. Il allait falloir remettre en premier lieu la main sur leurs affaires. Peu importe qui elle aurait à éviscérer avec ce vulgaire couteau, elle traverse la salle sans prendre la peine de se montrer discrète car d'aucune manière, sa carrure ne le lui permet. De nouveau, elle traverse la mare des idiots au visage béat, adorant jusqu'à la moindre parole de ce maître stupide. Son visage d'ordinaire doux, respire la malice. Décidément elle avait développé une aptitude particulière pour se trouver dans les endroits où les soirées prenaient une tournure fort intéressante.
Dé pour savoir si Shaaka arrive à passer en scred même si elle est cramée de loin en vrai.