Un voile de mystère ; des notes perdues dans un lieu inconnu. @Erwin
Le Rite
Que faisaient-ils là ? Encore une question dont il ne saurait répondre...
Ignorance partagée, son jeune ami et lui-même étaient tiraillés par les mêmes questions. Lieu dont la familiarité était aussi similaire que celui d’un nouveau monde, Asuldan se demandait bien les raisons derrière cet étrange événement. Au milieu de ses festivités, à des hommes et des femmes qu’on avait pourvu d'apparats opulents et de joyeusetés diverses, se trouvait très sûrement une sombre signifiance. D’une manière ou d’une autre, il aurait toute l’occasion de découvrir l’objectif derrière toutes ces machinations.
Attentif à son jeune ami, il resta un instant en retrait. Politesse qu’il émit face à sa décision d’en savoir plus, lui-même montrait un intérêt à sa question. Car, aux interrogations nombreuses - tout comme Asuldan au final, ce dernier n’avait pas hésité à jeter son dévolu sur une femme (qui avait semblé être en sa présence quelque instant plus tôt).
L’effet à ses questions ne fut pas celle escompté. Le sérieux dont il avait fait preuve n’avait pas atteint la certaine gaieté de cette femme. Verre à main, les joues rougies par la délicatesse de l’alcool, cette dernière lui souriait avec entrain.
« Mes salutations à vous, Ma Dame. Pardonnez mon interruption, disait-il en s’avançant plus en avant. Mon jeune ami est tout aussi perdu que moi-même, et nous aimerions savoir si vous connaissiez les raisons de cette prestigieuse fête ? »
[Dé de chance utilisé pour savoir si le charisme d’Asuldan fonctionne.]
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Le Rite d'Aka Lachuu
« Hé ! » interpela-t-il le jeune homme qui s’éloignait déjà de lui à pas feutrés. Avec un grognement d’effort, Theo se releva donc sans l’aide de personne, encore un peu sonné de sa chute et de tout le reste. Il eut besoin de quelques instants avant que le sol redevienne stable sous ses pieds.
Seul dans cette presse étrangère, il déglutit nerveusement avant que ses yeux ne se posent sur une tache mouvante d’un vert atypique. Il se résolut promptement à suivre l’inconnu, qui avait pour seule qualité d’être relativement plus familier que les autres. Et peut-être qu’à deux ils auraient plus de chances de s’en sortir.
Alors qu’il arrivait au niveau de l’autre homme, une amazone s’interposa entre eux et leur destination. Un nouvel enlèvement eut lieu sous le regard éberlué du courtisan, et il n’eut le temps de se récrier qu’il subit le même sort. « Hé, arrêtez ! Lâchez-moi ! » protesta-t-il vainement avant de se rendre compte qu’il attirait davantage l’attention et de se résoudre penaudement au silence.
De retour sur le plancher des vaches, le garçon soupira, quelque peu à bout de ses émotions. Sa main se referma instinctivement sur le pied d’une coupe dont il fixa le contenu, dubitatif. Il la leva finalement pour l’entrechoquer avec celle posée devant son compagnon d’infortune à qui il jeta un coup d'œil lourd de sens. « Bon. Enchanté, euh... Pastel. Moi tu peux m’appeler Theo. Je sais pas trop dans quoi on s’est fourrés mais je te propose qu’on commence par faire profil bas et par se fondre dans la masse, le temps de comprendre ce qu’il se passe. » Il termina sa tirade en posant ses lèvres sur le rebord de son godé, les pinçant pour empêcher le liquide de passer tandis qu’il faisait mine de s’abreuver.
Fervente amatrice de festins et autres beuveries, Aiolia aurait pu apprécier cette petite sauterie surgie de nulle part, mais il y avait trois points qui la dérangeaient. Tout d’abord, elle ne portait pas ses vêtements habituels. On l’avait vêtu – elle ne préférait pas savoir qui ni comment – d’une sorte de robe de bourgeoise dans laquelle elle se sentait ridicule et bien trop peu libre de ses mouvements. Ensuite, malgré l’apparente convivialité qui régnait ici, un curieux personnage semblait se détacher des festivités, et se contentait d’observer, trônant à l’extrémité de la vaste salle. Aiolia avait la désagréable impression de n’être ici que pour le divertir.
Enfin, problème qui avait une importance certaine, elle se rappelait avoir été amenée ici de force. Ceci lui déplaisait fortement, car sur terre comme en mer, Aiolia n’avait jamais laissé personne la forcer à quoi que ce soit jusqu’à présent, mais c’était aussi une source d’inquiétude. Que se passerait-il, si le géant décidait finalement que cette joyeuse cérémonie ne l’intéressait plus et cherchait un nouveau moyen de se divertir ? Aiolia ne tenait pas à le découvrir.
La jeune femme se mêla prudemment au reste des fêtards, en essayant de repérer toutes les issus de la pièce. Si les choses tournaient mal, elle devait pouvoir s’échapper au plus vite. Et pour ce faire, déterminer qui pourrait l’en empêcher, et qui pourrait l’y aider. Des serveurs circulaient entre les convives, et ces derniers montraient pour la plupart une telle euphorie qu’elle devait s’attendre à ce qu’ils soient de mèche avec le géant. Mais d’autres semblaient aussi confus qu’elle, ce qui laissait penser qu’elle n’était pas seule dans ce pétrin. En attendant d’en savoir plus, et sans relâcher sa garde, Aiolia n’avait plus qu’à faire semblant de s’amuser elle aussi. Une tâche dans laquelle elle excellait, heureusement.
Plus les minutes passent dans cette grande pièce, et plus tu sens que tu n'as pas ta place ici. Tu les vois se dandiner au rythme de la musique qui ne sait calmer ton malaise. Tandis que d'autres préfères rire aux éclats comme de vulgaires porcs. Ton petit cocon te manque. Cette chambre dans laquelle tu peux lire, mais surtout inventer. Une solitude qui ne te pèse pas le moins du monde, au contraire. Elle apaise tes mauvaises pensées et te permet de te remettre en question.
Alors que tu commences à broyer du noir, un bras vient s'entourer autour de tes épaules. Un geste qui a le don de faire contracter tes muscles d'un seul coup. Être tactile n'a jamais été ta source d'inspiration. L'angoisse rampe de ton cœur jusqu'à ta gorge, tel un serpent. Elle te donne envie de tout balancer et d'aller te terrer dans un coin. Cependant, ta raison t'empêche de faire le petit-enfant. Comment, diable peux-tu penser à t'échapper et retrouver ta bulle si tu ne sais déjà pas où tu te trouves à l'heure actuelle. Le grand adulte que tu es, finis donc par demander à cet inconnu ayant une odeur d'alcool un peu trop prononcé pour ne pas que tu te sentes toi-même, nauséeux.
- Merci pour l'invitation mon ami. Tu essaies d'esquisser un sourire qui se veut sincère. - Sauriez-vous où nous nous trouvons ? L'alcool a peut-être déjà raison de ma mémoire.
[Dé de chance afin de savoir si l'inconnu ne lui glisserait pas une petite information quant à la localisation de cet endroit.]
Si l’instinct de la mage nommée Maëv ne l’avait éconduite, que la porte menant aux cuisines s’ouvrit sans difficultés et que la descente vers le sous-sol se passa sans incident, une fois qu’elle pénétra au cœur de cette ruche humaine, la situation fut toute autre ...
Une légion d'employés s’agitait dans chaque recoin de la pièce. Les convives avaient faim, ils avaient soif. Il était absolument inimaginable de laisser ne serait-ce qu’un seul estomac gargouiller… Toutes les petites mains étaient affairées soit à la concoction, soit au transport des aliments et boissons.
Une dame en tablier s’approcha vivement de la jeune mage. Gouttes de sueur sur le front, son visage, habillé d’une expression sévère et sérieuse, était écarlate.
« Tu vas rester les bras vides longtemps ? »
Un claquement de doigts suivit ces sèches paroles et un petit commis apparut, tenant entre ses mains un plateau fumant.
« Invité ou pas, je veux rien savoir. Si t’es rentrée ici, tu vas mettre la main à la pâte comme tout le monde. Jiro, tu l’accompagnes. Manquerait plus qu’elle se prenne les pieds dans sa jolie robe. Elle a l’air si pâlotte qu’elle va se briser en tombant. De mon temps, on n’en faisait pas des comme ça… »
La cuisinière tourna le dos à Maëv, continuant de pester haut et fort, tout en s’éloignant.
« Si l’seigneur il m’avait prévenue ne serait-ce que quelques jours plutôt de tout ce tintouin, j’aurais pu m’préparer correctement. Mais non, on me prévient jamais d’rien. Comme si les plats se cuisinaient tout seul dans cet enfer ! Quelle idée d’organiser autant d’évènements en même temps. Du temps d’son père, moi j’vous le dis, ça ne se s’rait pas passé comme ça.. », soudain, un aboiement fut adressé à l’un des travailleur qui avait eu le malheur de lever le nez de son plan de travail « ET TOI SI TU VEUX PAS FINIR À MENDIER CALÇON À l’AIR DANS LA RUE, AU BOULOT ! »
Le commis qui était resté aux côtés de Maëv lui tendit le plateau, l’invitant d’un geste à reprendre en sens inverse, le chemin par lequel elle était venue.
« On devrait retourner vers la salle commune… »
Malgré l’esclandre provoqué par la cuisinière, l’attentive mage aura remarqué la présence d’un homme isolé de tous. À l’abri de ce remue-ménage, il s’afférait à décorer des gâteaux qui semblaient bien trop luxueux que pour n’être que de simples pâtisseries de banquet…
****
Dans la grande salle, le rire et la voix caverneuse d’un certain mercenaire étaient plus qu’audibles. Entouré de fêtards, c’était à croire qu’Helzerad était presque capable de faire preuve d’éducation et de festoyer avec ces braves gens tout en restant discipliné.
Toutefois, l’arrogant n’aurait dû sous-estimer l’intelligence et la vivacité d’esprit de ses compagnons de beuverie. Certes, ils n’étaient pas tous éduqués, toutefois, certains d’entre eux étaient des étoiles provenant du firmament du savoir.
Un homme qu’il n’avait jusqu’à présent pas remarqué, signala sa présence d’un raclement de gorge, avant de laisser résonner sa voix suraiguë pour formuler une longue tirade d’un ton méprisant.
« Vos papilles gustatives manquent cruellement de délicatesse. Ce que vous avez devant vous n’est pas de la vulgaire cochonnaille. Il s’agit d’animaux ayant été sélectionnés avec la plus grande des attentions et ce, depuis leur naissance. Ils ont été nourris avec des aliments de premier choix, préservés pour cette heureuse occasion. Jamais il ne viendrait à l’esprit des dévoués serviteurs de notre seigneur de nourrir ces précieux animaux avec… »
Il balaya le mercenaire d’un regard outré, remontant ses petites lunettes sur son nez, il se leva avec dédain et s’éloigna sans même daigner terminer sa phrase.
Un éclat de rire général accompagna le départ de l’homme qui fut rapidement poursuivit par l’un des compagnons de boisson d’Helzerad.
« Fais pas attention ! Tiens, reprend donc un peu de bière… », une claque amicale mais quelque peu brutale fut adressée dans le dos du mercenaire, suivie d’un murmure, « T’en auras bien b’soin… »
À quelques mètres de cette divergence alimentaire, le petit berger en perdition avait retrouvé un visage familier et tenté d’engager une discussion dont il n’obtint rien de plus qu’un gloussement ivre. La dame dont il s’était approché avait tendu la main vers le visage du jeune homme, posant son index sur son nez, elle gloussa de plus belle.
Fort heureusement pour le jeune paysan, son compagnon marchand qui s’était approché, avait aussitôt attiré l’attention de la femme. Les commissures de ses lèvres se relevèrent lorsque ses yeux rencontrèrent les charismatiques traits d’Asuldan.
« Comment pourrais-je ne pas répondre aux interrogations de deux si charmants jeunes hommes ? », un hoquet lui échappa, « Pardonnez-moi », elle reprit bien vite, « Il est évident que ma présence en ces lieux n’est nullement le résultat du hasard. Il en va de même pour la vôtre. Non seulement j’ai connaissance de la raison de ces réjouissances, mais en plus de cela, j’ai été parmi l’une des premières invitée ! », elle libéra ses mains des encombrants qu'elles tenaient, avant de contourner les deux hommes et de se glisser entre eux. Elle enroula ses bras autour des leurs, les entrainant entre les tables elle ne s'arrêta pas de parler, « Voyez-vous, je ne suis pas une personne dont le temps peut être gaspillé inutilement. Lorsque l’invitation et la requête à aider sa Seigneurie sont arrivées, j’ai été sceptique. Pourquoi aurais-je dû accepter la demande de cet homme qui, autrefois, a préféré jeter son dévolu sur une dame de basse naissance plutôt que sur moi ? J’ai ensuite réalisé que cette soirée serait un échec sans précédent sans mon intervention. Après tout, c’est une tradition que l’on se doit tous d’honorer, quoi que vous en diront les plus fervents défenseurs de la pureté. Il faut savoir apporter une touche de nouveauté, de folie et d’exotisme ! », elle vous invita à prendre place à la table devant laquelle elle s'était arrêtée, rajoutant simplement, « J’ose affirmer que mes efforts et mes choix furent judicieux… »
Il était évident que le mage aux cheveux de jais ne serait resté seul bien longtemps. Après tout, il n’était approprié de laisser un invité se promener sans but et surtout, sans rien entre les mains. Alors que tout le reste de la population ne baignait que dans la joie et la bonne humeur, une chope de bière s’immisça entre les mains de Süleyman. La personne qui l’avait attrapé par les épaules trinqua avec lui avant de porter son verre à ses lèvres.
Écoutant attentivement l’interrogation de l’homme, l’inconnu essuya du revers de sa main, ses lèvres moustachues. Il fit mine de réfléchir, comme si la question posée était terriblement compliquée…
« Je ne savais pas que l’alcool avait ce genre d’effet… Cela expliquerait pourquoi il m’arrive de me retrouver dans des endroits inconnus et d’avoir des troubles de mémoires après chaque festin… Moi qui pensais que je commençais à me faire simplement vieux. Merci l’ami ! Tu me rassures ! », la prise autour des épaules du mage se raffermit et l’homme éclata de rire avant de rajouter, « Tu as l’immense honneur de te trouver dans la prestigieuse cité de Fasenda ! », se rapprochant quelque peu du visage de Süleyman, il lui confia, « Ch’uis certain que ça t’en bouche un coin, pas vrai ? Y’a pas beaucoup de chanceux qui ont pu mettre les pieds ici… »
Il entraina le mage vers l’une des tablées, s’écriant haut et fort « ALLEZ ! Une telle révélation ça se fête ! »
Pouvait-on vraiment appeler « révélation », une information qui n’était rien d’autre qu’une inconnue supplémentaire et qui n’éveillait aucune des connaissances si durement acquises durant toutes ces années d’études ?
Cependant, un indice amusant que ces convives fraichement enlevés pourraient relever – si seulement ils prenaient la peine de davantage échanger entre eux, serait le fait qu’ils ne semblaient percevoir les fêtards et leur environnement de la même façon. C’était comme si, la vision de chacun variait légèrement.
Il était évident qu’une telle diversité de perception ne pouvait avoir pour origine que le stress imposé à leur esprit, à moins qu’il ne s’agisse, par le plus malencontreux des hasards, de ces mets et alcools que certains n’avaient hésité à consommer ?
Quelques indications :
Voici un schéma de la salle [ICI]. Il est possible que d'autres endroits soient accessibles ~
Une nouvelle présence éclata au sein de sa bande de soulards. Les joyeux lurons et lui-même accueillirent contre leur gré l’intrusion prétentieuse et suffisante d’un homme, que l’on pouvait qualifier de “raffiné”. Dès les premiers mots, un rictus déplaisant se fracassa sur les lèvres du mercenaire, et son expression durcit ses traits, autrefois bon vivant.
Pour qui elle se prend, la galette des nobles ? Débarqué du pays des demeurés, il vient vraiment de me raconter comment l’dîner que j’vais chier dans quelques heures a été fait ? Sérieusement, qui en a quelque chose à foutre ? Qu’est-ce j’en ai quelque chose à foutre de ses gémissements de paltoquet ? Rien que sa voix me donne envie de lui ôter son larynx et de le donner à bouffer à ses putains de porc.
L’homme s’ôta de sa position et sans un autre mot, plein de méprise, s’écarta. Helzerad n’en revenait pas. Une soudaine envie d’aller poursuivre ce trou-du-cul sorti de nulle part. Même les rires de ses compagnons d’infortune ne réduisirent pas son envie d’écraser sous sa botte son répugnant faciès. D’un furibond, le mercenaire se souleva. Il n’allait pas le rejoindre ni le poursuivre : il n’allait pas l’oublier. Pourtant, il se mit à hurler, intimidant.
« Alors, c’est ça ! Ça jette trois répliques vides de sens et ça s’enfuit comme la première des putains ? T’as plus de belles choses à dire ? C’est ça ! ENVOLE-TOI ! Et profite bien de ces heures. Car je me ferais un plaisir de te pendre la langue à vif, selon mes coutumes, et pour mon pur plaisir, de jeter tes tripes à tes pieds pour que tu vois à quel point t’as d’la merde dans l’ventre ! »
Sois sûr que mes promesses ne sont jamais vides de sens.
« C’est qui ce type ? »
[Dé pour savoir si quelqu’un lui révèle l’identité de ce méprisant monsieur - car il a juré qu’il lui ferait sa peau.]
Maëv n'aurait pas pensé voir la couleur d'un orage en s'enfonçant dans un escalier descendant, pourtant l'éclair tomba juste à côté d'elle lorsque les rires et les chants se changèrent en ordres, instructions et obéissances. A sa gauche, on garnissait les plateaux pour les invités et à droite, on les expédiait à la salle commune. La mâchoire de la mage s’écarta légèrement tandis que toute l’organisation lui rappelait des souvenirs qu’il n’était pas sage de ressasser. Ses songes s’arrêtèrent net lorsque la maîtresse de cuisine, au vu de son ton elle ne pouvait être que cela, eut l’idée de l’utiliser pour alléger son service. Idée ridicule qui ne trouva aucune suite, cette pâlotte-ci avait passé onze années de trop à porter des plateaux pour vouloir en porter un de plus.
Il y avait un contraste perturbant entre les vêtements qui leur fut fournis et le style vertigineusement bien ouvré des pâtisseries qui étaient préparées dans le fond de la salle par un homme seul. Ignorant les paroles vieillies d’une dame qui devait l’être tout autant, Maëv se redirigea vers l’artisan qui décorait les gâteaux, mettant par la même, un vent magistral au commis. Il devait y avoir un évènement de taille pour que le dessert soit ainsi couronné de grandeur, certainement adressé à l’homme qui trônait en salle commune. Retour de bataille ? Naissance ? Mariage ? Elle ne se souvenait pas avoir vu de compagne, pourtant.
L’ancienne esclave se posta de biais par rapport au cuisinier, armée d’un sourire effacé, elle plaisanta.
- On ne m’avait pas prévenue que j’étais conviée à des fiançailles … non pas qu’on m’ait prévenue que j’étais conviée tout court. soupira-t-elle. Pourquoi faire vos pâtisseries si hautes, vous avez peur que les convives ne les remarquent pas?
Jet de dé pour savoir si le pâtissier en dit plus long sur la raison de la tenue du banquet
Tu ne pensais pas qu'en proposant à Maëv aux autres la ferais réagir ainsi. Ses paroles avaient pour effet d'accentuer la surprise se formant sur ton visage. Mais elles avaient aussi cette façon de te faire sentir coupable de quelque chose qui te dépassait. Tu restais donc planté là comme un idiot, ton regard observant la demoiselle quitter la grande pièce. Tu aurais pu la suivre, tu aurais dû même. Pourtant, tes jambes ne souhaitaient aucunement suivre le même chemin. Et bien évidemment, avec l'excitation qui commençait à grandir un peu plus, il était difficile que de ne pas te faire apostropher par des bons vivants. Certains te bousculant, tandis que d'autres t'inviter à faire comme Helzerad. Homme que tu connaissais - peu, mais qui t'avais tout de même été d'un grand service à une époque où le désespoir avait pris possession de ton corps -.
Rah, ton coeur était partagé par deux envies bien distinctes. Il ne fallait pas oublier que tu t'inquiétais vraiment pour ta camarade, même si tu te doutais bien qu'elle fût en mesure de se défendre comme il se doit. Et de l'autre, cette atmosphère t'incitais vraiment à en faire de même. À prendre une chope et d'ingurgiter ce précieux liquide avec gaieté. C'était bien beau d'hésiter, mais il y avait un moment où il fallait bien se décider. Tu tournais vivement les talons, et ta chance légendaire te faisait rentrer dans un inconnu.
- Pardon. Lâchais-tu simplement, en évitant de croiser son regard.
@Ciceroj'espère que tu ne m'en voudras pas que Rahgard te bouscule, alors qu'il est limite en pleine croisade XD
Erwin
54
30/04/2021
Feuille de personnage Âge: 20 ans Métier: Fermier et Berger Couleur: #3366ff
Asuldan avait clairement beaucoup plus de délicatesse que lui puisqu'alors il s'était reçu une petite pichenette sur son nez, son ami avait reçu toute l'attention de la jeune femme. Il n'était que fougue alors que le blond cendré était d'une maturité douce.
Les deux jeunes hommes furent alpagués par l'aristocrate qui aux sollicitations de son ainé y répondit. Attentif, Erwin fronça un peu les sourcils alors qu'il écoute son vis-à-vis progressant autour de la table. La jeune femme était des plus vague dans ses explications, qu'il fut encore plus déboussolé qu'il ne l'était avant d'arriver dans cette pièce. Son regard se porte sur Asuldan. Était-il aussi perdu que lui ?
Regardant les délicieux mets sur la table, il réfléchit à toute vitesse. Une tradition ? Que quoi parlait-elle? En quel honneur avaient-ils été conviés à cette fameuse fête, lui en particulier, simple paysan, au péril d'une commotion cérébrale.
- De quelle tradition parlez-vous ? Et en quoi nous avoir assommé pour nous emmener ici, nous accepterions y être conviés.
Toujours sur la défensive, il fixe cette "gentille" femme et se détache.
- Concédez que c'est une étrange manière de nous inviter à une fête ?
Il contourna la dame et se posa à côté de son ami lui murmurant tout bas.
- Il faut absolument trouver un moyen de sortir d'ici, ce n'est pas clair, et je ne le sens absolument pas... Et j'ai d'autres chats à fouetter que de m'empiffrer de plats, qui peuvent être à tous moments empoisonnés !
Un tour d'horizon, Erwin mémorise les sorties puis ses iris se posa sur l'homme qui du haut de son estrade, veiller au bon déroulement de son banquet.
hrp: Dé de la chance: Erwin veut en savoir plus, Quelle est cette fameuse tradition?
Est-ce que l'alcool pouvait rendre vraiment les gens aussi bêtes ? Voilà une interrogation bien sincère, pour l'homme que tu es. Celui qui ne se risque pas à goûter ce genre de boisson, car quelques gouttes, seulement, suffisent pour te mettre dans un sacré état. Un vieillard qui, un peu trop collant à ton goût, a décidé de partir dans ses délires. Tu ne vois que ça, lorsqu'il te sort un nom qui t'est totalement inconnu. Pourtant, il semble y croire dur comme fer et tu dois avouer que cela attise ta grande curiosité.
- Fasenda. Cela se trouve sur quel territoire ? Tharros, Dexia, Sofia ou Prodoos ?
Tu as lâché cette question sans réfléchir. Même si tu tentes de te remémorer la carte d'Alasya et de ses environs, Fasenda ne fait clairement pas partie de tes connaissances. Malgré l'alcool coulant dans ses veines, tu comprends à son regard dubitatif qu'il te prend certainement pour tout sauf un être humain sain d'esprit. Ce qui te paraît vraiment comique, car c'est exactement la même pensée que tu éprouves à son égard. Néanmoins, peut-être qu'en jouant encore un peu la comédie, il va éviter de se focaliser sur ses réflexions bizarres et rentrer dans la danse.
- Je m'excuse vraiment, tout est flou dans ma tête. Tu viens masser l'arrière de ton crâne, là où tu as reçu un coup avant d'atterrir ici. - Vous n'êtes pas le seul à oublier certains trucs après une fête. Je me souviens d'une fois...
[Dé de chance afin de savoir si l'inconnu arrive à lui donner plus de renseignements, même s'il doit le prendre pour un ovni.]
Tirant profit de l’affligeante banalité de son habit pour se fondre parmi les fêtards tel un rapace dans la nuit, Cicero progressait lentement, mais sûrement, vers la table où trônait le gigantesque usurpateur. Son ascension inéluctable devait inquiéter quelque malin génie, puisqu’il fut sauvagement percuté par un ennemi invisible, lancé sur lui de toute ses forces, et qui profita sournoisement de son avantage pour le projeter à terre.
Se relevant en seulement quelques gestes, Cicero s’apprêtait à riposter héroïquement, malgré l’absence d’arme à sa ceinture, quand il entendit son assaillant murmurer un mot d’excuse d’une voix hébétée. Il comprit alors, d’une déduction rapide, qu’il n’avait pas été la cible d’un spadassin, mais d’un simple débauché parmi tous ceux qui participaient à ce banquet grotesque.
- Comment, misérable avorton, c’est là toute la considération que tu as pour ton suzerain ? L’alcool trouble-t-il ta vision au point de ne pouvoir évaluer le fossé de noblesse qui nous sépare ? Peu importe ma tenue, et peu importe le lieu, toujours et à jamais ma majesté demeure ! Ne t’avise pas de l’oublier !
Le jeune étourdi qui avait été assez sot pour se laisser abuser par les manigances de ce maudit géant et de ses sbires ne trouvait même plus le courage, à présent, de le regarder en face. Bien lui en prenait, car s’il s’y était risqué, la fureur qui brillait d’un éclat astral dans les yeux de Cicero aurait suffi à le rendre aveugle !
Arroth' Asuldan
151
09/02/2020
Feuille de personnage Âge: 30 ans Métier: Marchand ambulant Couleur: #2BABAD
Un voile de mystère ; des notes perdues dans un lieu inconnu. @Erwin
Le Rite
Les yeux rivés sur les commissures d’éloquence, Asuldan demeura silencieux ; suspendu et intéressé face aux paroles de cette Dame. Il n’était pas difficile de deviner son origine, une aristocrate, issue de la souche pure de la noblesse. La grâce émise dans chacune de ses respirations, coupant avec fluidité et assurance, était l’un des signes d’une éducation rigoureuse. La danse cinétique de ses mouvements montrait également l’apprentissage de sa jeunesse. Le marchand, pour s’être mêlé aussi bien aux diverses foules de ce monde, en avait retiré une connaissance accrue dans ces domaines, pour ne pas manquer à ces détails.
Improbable hasard, avait-elle émise. Était-ce réellement le cas ? Pendant un court instant, sous une intonation furibonde, Asuldan se perdit dans la foule. Voilà encore ce barbare qui hurlait à plein poumons. Il était effectivement certain que les machinations derrière ces festivités n’avaient rien d’un malheureux hasard. Quel était le but maintenant ?
Ses bottines claquèrent sur le sol et dans une fougue accueillante, elle les entraîna un peu plus loin dans leur conversation, autour d’une table.
« Fort judicieux, annonçait-il d’un sourire. Votre rencontre semble avoir ravi plus d’une personne, dont la mienne. Je n’aurais pu être éclairé face à cette situation particulière. En réalité, les circonstances de notre arrivée ne nous ont pas réellement permis de nous préparer adéquatement. Et, comme mon ami l’annonce, il aurait été fort plus plaisant d’avoir été convié… par des moyens différents, soulignait-il. En quoi consiste cette tradition ? appuyait-il plus doucement. »
Le murmure d’Erwin se perdit dans les songes vivaces d’Asuldan. Il lui lança un sourire affable et d’une voix ténue annonça.
« Peut-être si nous demandions autour de nous, nous pourrions connaître les différents points de vue. Il est très peu probable que les plats soient aussi dangereux. »
[Comme d'hab, Dé utilisé pour faire parler la jolie Dame - en espérant que j'ai rien loupé.]
Fantôme. Tu contournes les danseurs; traverse le plancher de danse sans mal. Objectif en vue. Tu y es presque. Interception, Une femme, très grande, te coupe dans ton élan. Ta chevelure pâle semble avoir attiré son attention. Double de ta taille; de ton poids. Elle t'attrape; te soulève. Profond malaise. Tu ne peux t’échapper; te débattre au risque de sacrifier ta discrétion. Nausée. Sentiment d’être violé. Ta torture prend fin lorsqu’elle t’installe sur la banquette de bois massif, rapidement secondé par le jeune homme que tu venais de quitter.
Vivres et alcool te sont généreusement offert. Tu fixes les plats devant toi. Piège. Tu lèves les yeux. Ces gens… Ton instinct refuse catégoriquement de leur faire confiance; pas une seconde. Toast. Ton voisin t'interpelle de nouveau. Ton regard se tourne en sa direction. Pastel?
- Etzios; le corriges-tu.
Tu scrutes les alentours. Désormais plus près, tu analyses les traits du maître des lieux. ge avancé, ses longs doigts squelettiques enlacent une coupe solitaire, n’ayant nulle préparation culinaire devant lui. Joues creuses, teint pâle et flétri par les années, son air sévère trahissait celui d’un homme de pouvoir. Sans aucun doute. Il est celui ayant réponses à tes questions. Ton attention revient vers celui aux iris à la couleur du ciel; cet allié improvisé. Stratégie. Faire profil bas était la meilleure option. Néanmoins, cet accoutrement ridicule rendait la chose plus délicate.
- Il faut savoir où nous sommes; souffles-tu à voix basse.
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Le Rite d'Aka Lachuu
Son regard se posa à nouveau sur son acolyte improvisé. Etzios, donc. Des traits poupins, à l’expression résolument neutre. Une carrure solide, petit et sec, il ne semblait pourtant pas dénué de ressources. Les iris, d’un vert aussi pâle que les mèches duveteuses, ne lui renvoyaient rien. S’il partageait son émois, le jeune homme le cachait bien.
Ce prénom, en revanche, semblait receler davantage, stimulant la mémoire du voleur et mettant en branle ses rouages. Theo était à peu près sûr de déjà l’avoir entendu quelque part, mais incapable de se rappeler où. Ses interrogations furent balayées par la remarque de son compagnon.
Le courtisan répondit tout d’abord par un éclat de rire appuyé, prétendant à nouveau tremper ses lèvres dans sa coupe, avant de la reposer et de se pencher vers Etzios, lui parlant d’une voix plus basse. « Il va nous falloir un moyen de se déplacer sans être repérés. » Ses iris attentives scrutaient la salle, à la recherche des petites mains qui entretenaient la machinerie du festin. « J’ai déjà travaillé dans une maison aussi grande. » continua-t-il en souriant à la ronde. « Il y a tellement de serviteurs que personne ne prête attention à toi, du moment que tu portes l’uniforme. »
De l’autre côté de la salle, un huis battit sur ses gonds, laissant passer un petit homme en livrée. Theo attira l’attention de son acolyte d’un léger coup de coude. « Ça doit être la porte de service. » souffla-t-il. Le courtisan se redressa, enjambant le banc pour quitter la table avant de se tourner théâtralement vers Etzios, lui tendant la main. « Accepterez-vous cette danse, mon ami ? » déclama-t-il avec un sourire de connivence.
Tant de colère et de négativité en une si festive journée… C’était une effusion bien regrettable et une démonstration qui n’avait peut-être pas lieu d’être. Après tout, une part de vérité était belle et bien sortie de la bouche de ce petit homme fuyard, si bruyamment insulté par le mercenaire échauffé.
Quittant la banquette, deux des compagnons du mercenaire l’avaient imité et l’un d’entre eux avait posé sa main sur la large épaule de l’homme.
« Laisse-le, il est tout brisé depuis qu’on lui a annoncé que l’Seigneur avait décidé de donner une de ses filles à marier à un autre que lui… », un autre poursuivit, « Ce pauvre Ernest, y’a rien de pire que de s’faire voler sa promise comme ça, sous l’nez. Y’a rien qu’il puisse y faire t’façon. L’Seigneur a décidé d’suivre la tradition, nous on a à boire, c’est le plus important. Ça lui passera ! »
Alors qu’Helzerad était plus qu’invité à se rasseoir et de reprendre un semblant de dignité, une silhouette avait vogué à travers la foule, en sa direction. En profitant de cette place qui venait tout juste de se libérer, elle s’y installa, sous le regard surpris mais enchanté des comparses de boisson du mercenaire.
« Oh mais en voilà une charmante surprise ! »
Presque immédiatement, une chope fut déposée devant la demoiselle fraichement débarquée et Aiolia fut aussitôt intégrée…
Toujours à bonne distance de la table du bruyant mercenaire, le groupe formé par le petit paysan, le marchand et la noble dame, avait poursuivi sa progression. Le jeunot semblait vouloir se rebiffer, interrompant presque la tirade de son aîné et celle-ci s’offusqua en entendant les paroles du berger.
« Comment ?!? Les barbares méthodes que vous me dépeignez-là n’ont pu se produire… », les dires du marchand ne vinrent rien arranger, « Mensonges et calomnies ! Ce n’est guère élégant de vouloir vous soustraire de la sorte aux festivités ! Si cela n’est pas à votre convenance, il suffit d’en discuter… Je… je… »
Elle avait relâché le bras du marchand, faisant face aux deux comparses qui s’étaient réunis. Malgré son âge, quelque peu avancé, son ouïe semblait plus qu’aiguisée ! D’une voix qui flirtait avec des notes de plus en plus aigües, elle s’adressa à eux :
« J’entends ce que vous chuchotez là, petit insolent, » vociféra-t-elle à l’attention d’Erwin avant de poser le revers de sa main sur son front. Munie de cette dramatique attitude, elle poursuivit, « Tant d’investissement pour contenter ces âmes ici présentes… Tant de sueur et d’efforts… »
Elle se tourna, faisant voleter les pans de sa robe, avant de s’éloignée, indignée. Elle poussa les grandes portes gardées et disparut, laissant les deux compagnons sous les regards des convives intrigués.
*****
« Bah alors l’ami, on a déjà un peu trop picolé avant d’atterrir ici ? »
À l’écart de toute cette agitation, l’interlocuteur de Süleyman s’était esclaffé en entendant la réaction du mage à sa révélation.
« T’excuse pas va ! Reprends donc plutôt un peu d’alcool. Tant qu’à être saoul, autant l’être bien. Pas vrai ? »
Interpellant un serviteur qui passait par là, il subtilisa deux coupes du plateau, les déposant sur la surface boisée.
« T’sais en t’entendant, j’commence à m’demander si tu s’rais pas un peu mon frère d’une autre mère. On a tellement de choses en commun, toi et moi… Ça m’donne juste envie de te tenir compagnie plus longtemps. Tiens ça t’dirait une p’tite partie de dés ? Ou bien on peut jouer à qui boira le plus. Ça c’est un jeu de gens malins, comme toi et moi ! »
Il éclata de rire, une fois de plus, « Tu verras ! Après ça y’aura plus de flou », s’interrompant soudainement, il questionna le mage « Oh mais quelle canaille je fais, tu racontais quoi juste avant ? »
Au sein des cuisines agitées, un pauvre commis essayait désespérément d’appliquer les ordre de sa supérieure. Sans lâcher le plateau des mains, jetant des œillades inquiètes par-dessus son épaule, il s’était élancé à la suite de la mage, maugréant quelques avertissements.
Le pâtissier avait relevé le regard de l’œuvre qu’il était occupé d’achever, posant ses iris concentrés sur la jeune femme qui l’avait interpellé. Il lui rendit son sourire et son attention fut à nouveau adressée à ce gâteau qu’il décorait.
« Comment pourraient-ils ne pas les remarquer alors qu’ils n’attendant que ça depuis le début des festivités… Après tout… »
Interrompant la discussion, le petit commis s’interposa entre Maëv et le pâtissier, adressant un regard sévère à l’homme, il chuchota à la mage :
« On remonte. Tout de suite. », sans attendre de protestation, il attrapa le poignet de la jeune femme et l’entraina à sa suite, « Si elle voit qu’on est encore là… »
Alors que l’employé et sa captive progressaient en direction de la sortie de la cuisine, deux autres aventuriers foulaient le sol de la grande salle, suivant le trajet que la mage avait effectué, quelques minutes plus tôt.
Le voleur, accompagné de son cavalier mercenaire, avait atteint la porte sans encombre. Ils empruntèrent les escaliers et atterrirent dans la cuisine au moment où le commis avait presque réussi à traîner Maëv jusqu’aux marches.
Cependant, en cette divertissante soirée, la chance n’était pas du côté du petit homme. Il ne fallut que d’un faux pas pour mettre en péril le délicat équilibre qu’il avait instauré entre son plateau et la paume de sa main.
Dans une tonitruante perturbation, le met s’éparpilla au sol et l’ovale argenté roula. En relâchant la main qu’il tenait prisonnière, il s’était élancé à la poursuite de son plateau. Paniqué, il craignait les foudres de la cuisinière qui s’était éloignée.
Ce trio, dont les tenues et l’air égaré étaient sensiblement ressemblants, était réuni dans le sous-sol de la bâtisse inconnue.
Alors qu’à la droite de la mage, le petit commis était toujours en quête désespérée de son plateau, à sa gauche, dans la pénombre, une porte sembla se dessiner. Toutefois, le bruit et l’agitation commençait à attirer l’attention de certains des employés. Peut-être serait-il bon de se hâter ?
Quelques indications :
Voici un schéma de la salle [ICI]. Il est possible que d'autres endroits soient accessibles ~
La réponse de l'inconnu face à ton pardon te faisait relever la tête, afin de pouvoir observer ses traits. Autant dire qu'avec sa façon de parler et son faciès soigné, le monsieur ne se prenait pas pour une personne de bas étage. Tu ne savais pas s'il s'agissait de quelqu'un d'important, néanmoins ce n'était en aucun cas un facteur pour qu'il te traite de la sorte. Tu lui lançais un regard furibond, n'hésitant pas à lui répondre avec sarcasme.
- Excusais moi pour mon manque de respect, mais faudrait il que l'alcool coule dans mes veines. Ce qui n'est pas le cas. Je ne suis qu'une pauvre âme égarée en ses lieux qui cherche simplement des réponses. Tu marquais une pause. Tu espérais que ce fameux noble ne fasse pas partie de ceux qui sont incapables de réfléchir, car trop cupide. - À moins que vous sachez où l'on a atterri.
Tu jetais un coup d'œil vers la porte qu'avait pris Maëv. Les minutes passaient et tu ne la voyais toujours pas revenir. Alors tu t'inquiétais un peu plus et avec ce sentiment, l'envie de sortir rapidement de cette fête.
- On nous kidnappe, on nous dépouille de tous nos biens personnels... Et il est clair que quitter les lieux est tout sauf une chose aisée. Connaissez-vous peut-être le moyen d'arriver à arriver jusqu'au maître ?
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