Des verres qui éraflent, claquent et parfois malencontreusement éclatent sur les surfaces marbrées des espaces bar.
Cul sec.
Des coupes remplies de liquide doré pétillant qui quittent les plateaux dorés pour se retrouver prisonniers et tourbillonner entre des doigts délicats et richement ornés.
Paillettes. Strass.
Les lumières des éclairages se baladent, oscillent, caressent et colorent les surfaces de peau dénudées. En duo avec l’assourdissante musique, ils rythment les mouvements des corps.
Alcool. Drogues.
Au sommet de cet immense et luxueux complexe newyorkais, les quelques derniers étages étaient entièrement dédiés à de modernes bacchanales.
Les rires, les conversations et les bribes de ces échanges mondains s'évaporent dans l’air.
Chanceux élus, ils étaient au nombre de cinq centaines à avoir l’honneur de passer les quelques heures qui séparaient la mégapole de l’arrivée de la nouvelle année.
Alors que la musique entamait un decrescendo, un bruit de talon résonnait. Un tintement de cristal finit par plonger les étages de cette arène moderne dans un silence religieux.
Les yeux des convives se fixèrent sur une silhouette que tous connaissaient.
Madame Apple.
L’extravagance mêlée à une indéniable puissance. Chaque centimètre carré de son corps, de sa tenue, était le reflet de la richesse de son compte bancaire. La matriarche au verre levé sourit à pleine dent, embrassant du regard les visages qui la détaillent.
Elle savait que les étincelles qu’elle voyait dans leurs regards n’étaient pas la simple réflexion des brillantes pierres dont sa tenue était ornée. Cette femme était aussi connue que secrète et ses fêtes grandiose était le fruit même de son excentrique personnalité.
Détonante, cette particulière personne prenait un malin plaisir à mélanger les individus entre eux. Elle aimait inviter à ces sauteries des gens qui, de par leur place dans la société, n’avaient aucune raison d’être là. Elle brisait les tabous de la ségrégation et laissait l’ordinaire se mêler au démesuré. Elle autorisait l’anonyme à se retrouver piégé parmi les prédateurs. Bien que, dans cet océan de luxe, les rôles pouvaient rapidement s’inverser.
« Mes chers invités ! », La Dame décida enfin d’entamer son discours, « Bienvenue.», une pause suivit ses quelques mots. « Je vous souhaite à tous et à toutes la bienvenue en ces lieux. » Un sourire vint déloger les quelques rides sur son visage, « Ce soir je veux que vous dégustiez, buviez, conversiez … En d’autres termes, profitez ! Régalez-vous de chacune des secondes qui nous séparent de l’arrivée de cette nouvelle année. Chacun des étages de ce magnifique club ... », l’une de ses mains gantée balaya l’air de haut en bas, désignant le réseau de rambardes et d’escaliers métalliques qui reliaient les étages de l’arène entre eux. « … est aménagé pour votre plus grand confort et votre plaisir. » Implicitement, elle invitait ses chers convives à ne surtout pas stagner. « Vous retrouverez ce soir des délices divers et variés. Alors, dansez ! Chantez ! Echangez ! Imprégnez-vous de tout ce que ce complexe peut vous offrir et célébrez la fin de cette année comme il se doit ! »
Levant un doigt en l’air, son sourire s’agrandit alors qu’elle termina sa brève intervention, « Avant de vous laisser vaquer à vos occupations, laissez-moi vous adresser un sage conseil, conseil qui vient de pair avec mon âge avancé. », des rires se firent entendre et quelques éloges furent adressées à la Dame, qui reprit bien rapidement. « Du haut de ce gratte-ciel, la vue est indéniablement splendide. Prenez toutefois garde à ne pas vous-y perdre. »
C’est sur cette note qu’elle laissa ses invités se faire à nouveau enivrer par l’ambiance de la soirée.
Consignes - Tel que mentionné dans la mise en situation ci-dessus, vous avez été invités à la fête annuelle, aussi grandiose que mystérieuse, de Mme Apple. Alors que les roturiers partagent la soirée avec bon nombre de célébrités, tâchez de maintenir une bonne conduite. En effet, plusieurs agents de sécurité sont positionnés dans tous les recoins de l’endroit pour assurer le bon déroulement des évènements. - Pour ce mini-event, vous n’aurez aucune limite de mots. Néanmoins, puisqu’il s’agit d’un sujet commun, nous vous invitons à privilégier les posts plus courts pour faciliter la lecture de vos camarades. N’hésitez pas à rédiger un petit résumé de vos posts en spoiler si vous le jugez nécessaire. - Parallèle au point précédent, il peut être assez facile de se perdre dans les sujets communs. C’est pourquoi nous vous invitons à taguer les personnages interpellés dans vos posts. - L’ordre des posts n’est pas obligatoire. - Bien qu’il s’agisse d’un mini-event, nous vous remercions de maintenir une certaine activité pour ne pas bloquer vos camarades. Tout le monde a le droit de pleinement en profiter - Il n’y aura aucune intervention du MDJ lors de ce mini-event en dehors de l’annonce du coup de minuit. Toutefois, le MDJ pourrait intervenir pour faire pimenter les choses. Nous sommes ouverts aux propositions de nos membres à ce sujet. Autrement dit, il s’agit d’un Joker gratuit. - Le mini-event sera ouvert pour 2 mois, ce qui signifie qu’il sera, normalement, fermé à la MAJ de Mars. Or, si les membres souhaitent continuer l’aventure, il sera alors possible de voter pour retarder sa fermeture ou non.
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Let's fucking go, party people!
Musique assourdissante, spots aveuglants, foule étouffante. Tout ce qu’il aimait, en résumé. Un large sourire étirait les lèvres du garçon tandis qu’il guidait son ami dans la cohue, ses doigts entrelacés dans les siens. Son autre main attrapa une coupe de champagne qu’il ramena dans celle de Dunkan avant d’en chaparder une pour lui-même. Léger tintement lorsque leurs verres s’entrechoquèrent, perdu dans les bruits d’une nuit prometteuse. « Aux bonnes résolutions ! » s’exclama-t-il avec un rictus malicieux avant d’avaler ses bulles d’une traite.
Déjà quelque peu éméché, le garçon se trémoussait éhontément au rythme entêtant de la musique. C’est en effet quelques heures plus tôt que les deux hommes avaient commencé à célébrer, lorsque Theo était revenu à l’appartement avec leurs costumes et une bouteille de mousseux. Il avait réussi à obtenir une invitation à cette soirée très privée et prisée par l’ami d’un ami d’une amie, et était particulièrement excité à la perspective de twerker sur le compte à rebours de la nouvelle année.
Ses doigts remontèrent le long de la cravate dorée qui ornait la chemise de son cavalier. Ce n’était rien d’aussi flamboyant que sa propre tenue, cependant il avait quand même trouvé un moyen de les accorder. Il aurait bien voulu que son ami le laisse l’habiller avec plus de panache mais bon, ça restait Dunkan, et il ne pouvait pas trop le faire sortir de sa zone de confort - bien que la tentation avait été forte puisque l’aveugle n’en aurait littéralement eu aucune idée.
« Je suis content d’être là avec toi. » dit-il en se penchant à l’oreille de son partenaire pour se faire entendre dans la cacophonie ambiante. Un son cristallin surpassa soudainement tous les autres, attirant l’attention du jeune homme qui se redressa, cherchant des yeux la source de cette impérieuse injonction.
Pour la première fois, leur hôte lui apparaissait, parée de l’essence étincelante de la fête elle-même. Un sourire conquis se traça sur les lèvres de Theo. Il ne savait pas qui elle était et quelles étaient ses intentions, mais il était sûr de trouver l’amusement en son royaume. Il écouta poliment, rit au moment où il fallait rire, et mit ses doigts dans sa bouche pour siffler bruyamment à la sortie de scène de l'intrigante Madame Apple.
Électrifié par la force des acclamations, il se tourna vers son ami. « Viens, on va danser ! » réclama-t-il avec enthousiasme.
Le bruit, assourdissant, la lumière aveuglante. Des horreurs auxquelles la grande perche avait du s'habituer. Combien de fois fut elle traînée dans des endroits semblables pour son travail. Toujours la même chose, un client, une foule et ce raz-de marée d'artifice. Un sourire léger étire ses lèvres alors que ses yeux passent sur les visages. Tous semblaient être sorti du même moule et cela est répugnant. Mais elle ne se plaint pas car c'est sur beaucoup de gens de cet acabit qu'elle fait son beurre. Et si devoir donner de sa personne pour des gens aussi superficiels et peu intéressant lui donne souvent envie de vomir, elle se console en disant qu'elle est rarement seule à être engagée et que ses partenaire seront sûrement plus prompt à se jeter face au canon d'un revolver qu'elle. Qui sait.
Elle refuse avec politesse une coupe de champagne proposée par un serveur avant de s'éloigner de l'épicentre du tremblement de foule pour se rapprocher de l'imposant bar marbré, ses doigts viennent vaguement effleurer la pierre lisse avant de venir tirer un tabouret pour s'y installer, détournant son regard des festivités pour le poser sur le mur de bouteilles trônant derrière les quelques barmans qui s'affairent à servir les invités avide de boisson.
Elle récupère sa propre commande, approche doucement le verre de son nez aussitôt assailli par l'odeur de l'alcool fort. La tourbe, la réglisse, l'anis mais aussi une pointe de cacao. De quoi ravir ses papilles et son esprit, elle y trempe d'abord simplement ses lèvres et savoure cette sensation de léger picotements avant d'en prélever une petite gorgée la laissant enflammer sa gorge alors que le liquide aux reflets ambrés s'y fraye un chemin. Dans quelques heures tout ça sera déjà derrière elle et elle aura bien d'autres choses à penser.
Erwin
54
30/04/2021
Feuille de personnage Âge: 20 ans Métier: Fermier et Berger Couleur: #3366ff
L'effervescence des rues New-yorkaises le rend mal à l'aise, et il évite certaines personnes qui avaient deja bien bu. Erwin maudissait deja ses potes qui l'avaient embarqué dans cette soirée mondaine pour fêter une nouvelle année, la même que celle précédente et celle qui suivra.
Arrivé devant le bulding qui fait fasse à lui, il réajuste sa veste que lui avait conseillé sa sœur de seize ans, accro à la mode. Lui aurait opté pour un t-shirt et un jean, mais elle avait fait les boutiques des plus abordable pour lui trouver une tenue digne d'un reveillon, alors que d'autres s'habillent dans les rues les plus huppées de la ville.
L’ascenseur s'ouvre sur la déclaration que Madame Apple semble connaitre par coeur. Cotillons et tenues de soirée sont de mise et le groupe se déconcentre, certains commencent à danser. Il récupère un verre de champagne sur le plateau d'un serveur et finit par déambuler dans la pièce pour trouver un endroit stratégique.
Face à la vitre qui donne sur l’entièreté de la ville animée dans la nuit, l'étudiant fait rouler entre ses doigts la coupe d'alcool. Ses amis viendraient-ils vraiment? Surement, ce genre de fête était de celle pour se faire bien voir de la haute et riche société. Le dos appuyé contre la vitre, le jeune homme fait une seconde fois le tour d'horizon, peut être reconnaitrait-il des visages qui pourrait lui tenir compagnie?
Tu te retrouvais ici, au cœur de l'effervescence, grâce à un de tes collègues de travail. Tout souriant, il t'avait tendu l'invitation en ajoutant bien évidemment d'une voix amusée, que cela te ferait le plus grand bien. Alors oui, tu avais accepté de t'y rendre. Toi qui n'avais point l'habitude de sortir durant la fête du premier de l'an. Pas que tu détestes cela, tu trouvais juste que rester glander dans ton appartement était plus intéressant de base. Bien calé devant ton ordinateur à jouer ou encore, regarder une bonne série. C'était donc tout naturel que tu te sentais peu à l'aise dans cet endroit - et ce, même si tu avais été barman durant tes études -. Trop de monde, beaucoup trop de monde pour un homme comme toi. Tu n'étais pas contre des rencontres. À vrai dire, tu aimes bien découvrir de nouvelles personnes, discuter, débattre. Sauf que là, ce n'était même plus du monde à se rythme-là.
Pour couronner le tout, afin de te mettre mal à l'aise... Les vêtements. La plupart des personnes que tu observais, étaient tous bien habillé. Même ceux qui semblaient être dans une classe sociale modeste - comme toi en somme -. Tandis que pour ta part, tu avais opté pour un pantalon noir, un suit à coll roulé blanc et une veste marron clair. Simple, bien trop simple, pour que cela fasse festif. Pour autant, cela n'empêche pas une certaine élégance qui fait que tu étais hors course. Puis au pire, il fallait de tout pour faire un monde et tu ne vas clairement pas enfiler un costume dans lequel tu ne te sens pas toi. Tu lâchais un soupir, venant à jouer des coudes afin d'arriver jusqu'à un des nombreux bars. Ce n'étais qu'après, avoir commandé un verre de mojito que tu partais à la recherche d'un endroit te convenant. C'était à ce moment-là que Madame Apple avait décidé d'apparaître et de faire son discours. Paroles que tu écoutais sans forcément y faire attention.
"Excuse-moi, je te dérange peut-être ?"
Lâchais-tu alors que tu étais parvenu jusqu'à l'immense vitre donnant sur la ville de New-York. C'était à un jeune homme que tu avais posé la question, lui qui semblait presque aussi seul que toi.
Erwin ne se gêne pas pour épier la moindre petite situation, pas pour s'en moquer, comme les nombreux journalistes qui s'en régaleraient, mais simplement, car il ne voulait pas prendre place dans une situation inconfortable. Certaines filles étaient déjà bourrées à la limite de l'indécence. La vertu était un bien précieux dont certains n'avaient pas la connaissance.
Il écoute d'une oreille distraite l'organisatrice, plein de jolis mots, qui pourrait appâter n'importe quelle gourgandine. Des chambres d’hôtel étaient à leur disposition ? Est-ce qu'il avait la gueule d'un mec à se bourrer la gueule et à ne pas savoir où il était le lendemain ? Lui, c'était plutôt le genre d'homme qu'on osait aborder pour la compréhension d'un cours difficile, avec ses lunettes sur le nez.
Le brun laisse échapper un soupir, clairement ce n'était pas ici qu'il aurait dû être. En espérant que sa sœur ne finisse pas par être la victime de la déchéance de ce côté fiévreux et pailleté. Elle s’intéressait un peu trop au grand ponte de la mode à son gout, mais tout le monde savait que ce que les grands créateurs voulait montrer était seulement la partie visible de l'iceberg.
Surpris, alors qu'il était perdu dans ses pensées, il relève les yeux vers l'intrus qui l'avait "dérangé". Cheveux longs ; habillé de façon classique, il était pas moins agréable à regarder. Sa sœur lui aurait déjà sauté sur l'occasion pour en faire son quatre heures. Il se retient de sourire en imaginant la scène. À croire qu'elle avait cent fois plus de conquêtes que lui.
- Non, pas de soucis, dit-il en se redressant un peu, toujours appuyé sur la vitre. Cet endroit est autant le mien que le tien et celui de tous les invités.
Le jeune homme lui accorda un sourire et se décala pour lui laisser un peu de sa place stratégique. Se concentrant sur les plus fervents dansant devant eux, il pense avoir vu une tête familière, mais n'étant pas vraiment sûr, il préfère son point de vigilance au calme.
- Dis-moi si je me trompe, mais toi aussi, tu as été obligé de venir ? dit-il en haussant un peu la voix pour que son interlocuteur l'entende. Bienvenue au club !
Il finit sa coupelle de champagne d'une traite, et lui tends sa main.
- Erwin Scheffer, et je ne sais pas comment j'ai fait pour atterrir ici.
Erwin passe sa main libre dans ses cheveux ébène en émettant un petit rictus. Maintenant, qu'il était là autant en profiter pour faire de nouvelles rencontres et s'amuser un peu, dans le plus grand des respects. Enfin, c'est ce qu'il veut croire.
Nouvel An. Si tu pensais calmement le célébrer chez toi, tes plans furent changés du tout au tout à la réception de cette étrange invitation. Son émetteur avait même pris soin de jumeler un enregistrement vocal avec le bout de carton sur lequel ton nom était gravé avec des lettres soignées. Bien que sceptique, l’idée semblait beaucoup plaire à ton jeune ami qui avait également reçu la dite invitation. Installé sur le canapé, tu écoutes la télévision en attente de celui-ci, qui ne mit bien de temps à arriver avec vos tenues. Sous l’insistance du jeune homme à te préparer pour la fête, tu lui avais donné carte blanche à condition de conserver une apparence sobre. Cette condition semblait l’avoir déçu, mais, de par son attitude, tu avais deviné qu’il avait finalement trouvé quelque chose qui lui plaisait. Accompagnés de quelques bulles, tu laisses le garçon nouer ta cravate et coiffer tes cheveux.
Une fois sur place, le garçon te dirige dans la foule, toi qui avais dû abandonner ta canne à l’appartement sous la promesse du jeune homme à te servir de guide. Main dans la sienne, tu constates la présence de ton cadeau à son poignet, ce qui ne manque pas de te faire sourire. Il te tend un verre; tu le cognes délicatement contre le sien.
- Aux bonnes résolutions. Réponds-tu calmement.
Tu retiens une grimace. Tu connaissais pertinemment la définition de ces mots pour le garçon; bien loin de la tienne. En pause, tu n’avais plus ton mot à dire sur ses activités. Les choses n’en étaient pourtant pas moins difficiles. Ironie. Au final, ces derniers mois ont été encore plus éprouvants. Autrement dit, tu avais une fois de plus perdu face aux caprices de ton jeune amant, bien qu’en réalité, vous étiez tous deux perdant dans cet accord. Et pourtant, tu n’arrivais à te départir de sa présence par peur de te retrouver seul à nouveau. Tes pensées sont rapidement interrompues alors que les doigts du principal intéressé remontent ta cravate. Un nouveau sourire gagne tes lèvres.
- Oui, moi aussi.
Peu importe la douleur, sa présence à tes côtés savait soulager tes maux. Telle une rose aux épines acérées, resserrer ton emprise avait forcément des conséquences qu’il te fallait assumer.
Le discours de la dame énigmatique prit fin et le plus jeune s’empressa de vouloir intégrer la piste de danse. Un soupir amusé franchit tes lèvres devant son enthousiasme. Incapable de lui refuser quoi que ce soit lorsqu’il est dans cet état, tu acceptes et te laisser entrainer sur la piste.
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Let's fucking go, party people!
Inclinant la tête sur le côté, le jeune homme glissa un index sous l’élastique retenant ses longs cheveux. Sitôt libérées, les mèches sombres tombèrent en cascade sur son épaule tandis qu’il passait le lien à son poignet, près du bracelet reçu de Dunkan à Noël. Il sourit à ce souvenir, ses doigts effleurant furtivement le jonc d’argent. Le bijoux avait aussitôt pris place à la tête de ses préférés. S’accaparant de nouveau la main de son ami, Theo se débarrassa de leurs coupes auprès d’un serveur qui passait, et commença à se frayer un chemin dans la population dense.
Ses yeux remontèrent vers les rangées de balustrades, là où leur hôte était apparue quelques instants plus tôt, et il se tourna à demi pour parler à Dunkan tout en continuant à avancer. « Faudra qu’on aille explorer, c’est immense ! Y a au moins trois ou quatre étages... » Il bouscula quelqu’un par mégarde. « Pardon ! » s’excusa-t-il avec un sourire, sa main se posant machinalement dans le dos de l’inconnu pour dévier leurs trajectoires.
Arrivé sur le parquet alloué à la foule de danseurs, le rictus de Theo s’élargit tandis que ses épaules se mettaient à chalouper, aussitôt suivies de ses hanches et de tout son corps. Volte-face, il emprisonna de ses doigts les pans de la veste de son cavalier, l’attirant malicieusement à lui pour le faire entrer dans la danse. « Madame Apple a parlé de délices variés, qu’est-ce que tu crois qu’elle voulait dire ? » s’amusa-t-il en rapprochant ses lèvres de l’oreille de Dunkan. Suivant l’exemple des fines bulles, son esprit commençait à s’évader. « Je crois que nous allons devoir enquêter, commissaire. »
@Dunkan Si vous avez envie de vous faire bousculer par Theo, n'hésitez pas.
Étincelante. Une fois de plus, les regards ne dérivent de sa personne. Captivante. Le vert satiné du tissu épouse ses courbes des plus délicieuses, le tout dévoilant l’une de ses interminables jambes dont les pieds sont inévitablement chaussés des luxueux escarpins à la semelle rouge. Remontés, ses cheveux argentés forment un chignon des plus soignés auquel une broche sertie d’émeraudes rappelle son élégante tenue. Précieuse. Pas moins de trois-cent-dix-huit diamants ornent la majeure partie de son cou fin sous la forme d’un collier style ras de cou; incontestable preuve de sa richesse. Soir d’hiver. Un châle de fourrure blanche couvre ses épaules délicates tandis que de longs gants immaculés camouflent ses avant-bras, à quoi s’ajoutent de nombreux bracelets ainsi que ses griffes caractéristiques. Celles-ci s’agrippent avec douceur au bras de l’homme perçu comme son fils aux yeux des médias, mais qui n’est qu’en réalité un pantin de plus à sa collection. Ses lèvres peintes d’un rouge carmin foncé fendent un sourire tandis qu’elle salue la foule et les nombreux paparazzis qui la composent. Elle entre à l’intérieur de l’hôtel.
Débarrassée de son châle, elle fait son entrée plus que remarquée dans la salle. Point impressionnée par les airs ahuris qui se délectent de ses formes, elle s’avance, la tête haute, et se mêle aux invités. Du regard, elle prend bien soin d’examiner le visage de tous ceux qu’elle croise, jugeant de leur statut social par leur simple apparence. Elle était rarement en présence de roturiers et si leur portefeuille ne l’intéressait guère, certains d’entre eux pouvaient toutefois lui être très utiles de par leur fonction dans la société.
Fruit défendu. L’hôte de la soirée fait son arrivée. Évidemment, ce n’était certes la première fois que la femme se trouvait en sa présence. Après tout, elles partageaient le point commun d’un compte en banque bien rempli. Près d’elle lors de son discours, elle profite de cette proximité pour personnellement la saluer à la fin de celui-ci. Brève discussion d’usage, les deux femmes reprennent chacune leur chemin après un échange de quelques mots.
La visite inattendue de son jeune frère, les invitations. Bien que peu attirée par ce genre d'événement, la gardienne de l'ordre et de la paix avait cédé. Dans sa sobre tenue et aux côtés d'Etzios, elle s'est rendue dans cet imposant complexe New Yorkais, rempli de célébrités en tout genre mais aussi de gens plus "normaux". En ces lieux, tout semblait se mêler et le simple flirtait de trop près avec le reptile de la fortune et l'ambiance pour la policière était juste angoissante bien que s'en minois n'en faisait guère la démonstration.
Elle tourne la tête de gauche à droite, espérant peut-être en vain, un visage connu au milieu de cette foule dansante bien trop compacte à son goût. Un soupir aussi bref que discret lui échappe alors qu'elle vient avec une délicatesse certaine saisir le bras de son cadet pour l'entraîner quelque peu à l'écart.
"Pourquoi on est ici déjà ?"
Ses yeux se posent sur l'hôte de la soirée ainsi que sur celles ceux qui l'accompagnent lors de son discours d'introduction aux festivités qui semblaient pourtant avoir déjà été bien entamée. Ce qui la rendait la plus curieuse était sûrement de découvrir quel genre de sommité est donc cette madame Apple pour se permettre d'organiser de tels événements dans un complexe aussi immense qui, qui plus est, semble être sa propriété.
Elle relève la tête vers le visage impassible de son frère.
Fête. Il n’est pas si rare que tu y assistes. Du moins, de loin. Giroflée. Tu aimes les observer; admirer l’être humain user de ce prétexte pour entièrement se relâcher. Néanmoins, c’était la première fois que tu avais accès à un événement d’une telle ampleur. Tu as cru erreur sur la personne. Pourtant, ton nom était bien écrit. Comment? Invisible vagabond. Tu n’avais aucun rang dans cette société que tu rejettes.Tu n’es personne; seulement un être éphémère qui ne comprend sa place dans ce monde.
Luxure. Tous ces éléments brillants faisaient pétiller ton regard fasciné. Toi qui était habillé simplement d’un pull et d’un pantalon noirs, fidèle à l’ombre que tu es, d’autres avaient opté pour des tenues extravagantes; flamboyantes. Il y avait ce garçon à la tenue argentée ou encore cette femme dont le cou était parsemé d’innombrables diamants. Tu n’es toutefois pas une exception. Similaires à toi et ta sœur, certains avaient préféré maintenir une humble apparence.
Question. Tu réponds l’évidence. Tu n’étais pas fait pour la piste de danse. Tu guides plutôt ta sœur vers le bar pour y commander chacun un verre et prendre place sur les tabourets de cuir rembourrés. Légèrement à l’écart, ta place te procure une vue d’ensemble sur votre étage. Bien que tu comptes explorer l’ensemble des paliers accessibles, tu conserves cela pour plus tard. Pour l’instant, tu profites des corps dansant plus loin; admire l’amusement chez la plupart des invités.
Débarrassé de ta coupe, le jeune homme te dirige désormais vers la piste de danse, non pas sans laisser son empressement heurter les autres invités. Sourire désolé aux lèvres, tu t’excuses à ton tour à ces derniers, sachant que rien de pouvait freiner le garçon dans cet élan d’enthousiasme. C’est une fois arrivés à destination que tu ouvres la bouche pour le réprimander, mais ta voix se perd dans la musique, tout comme ton ami qui a déjà commencé à se déhancher. Tu soupires, oubliant rapidement l’idée de lui faire la discipline. Il n’y avait pas mer à boire non plus.
Ses doigts agrippent le bas de ton veston; t’obligent à te rapprocher de lui. Un vague souvenir de cette soirée quelques mois plus tôt te traverse l’esprit. Bien que tu comptes pleinement profiter de cette fête en compagnie de l’étudiant, il te faudra contenir tes envies, contrairement à la dernière fois. Murmure. Un sourire amusé se dessine sur ton visage suite aux propos du garçon. Tu te penches à ton tour au niveau de son oreille pour répondre à ses interrogations.
- Car tu crois qu’elle sous-entendait plus que les petits canapés et les bouteilles d’alcool de luxe qui nous sont offerts à volonté?
L’une de tes mains se glisse dans le bas de son dos alors que tes hanches suivent le rythme de ton compagnon. Tu continues.
- Bien des choses m’intriguent au sujet de cette soirée, mais cela ne concerne pas les dits délices variés.
Le seul délice que tu convoitais se trouvait déjà entre tes mains, mais celui t’était interdit de par tes propres règles.
- Cela dit, si tu comptes enquêter à ce sujet, il nous faudrait déjà commencer à explorer les lieux, car je doute que nous découvrons quoique ce soit en restant sur la piste de danse… À moins que tu arrives à voir quelque chose qui pourrait susciter notre intérêt.
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Let's fucking go, party people!
Le souffle sucré de son ami chatouillait son oreille, déclenchant l’hilarité du garçon. « J’espère qu’il y a plus que ça ! » s’exclama-t-il en accentuant le premier mot, avant de laisser éclater son rire. Ses lèvres restèrent étirées en un large sourire alors qu’il sentait le corps de son partenaire répondre au sien, le suivant dans le dialogue de la danse. Comme Dunkan reprenait la parole, les mains de l’étudiant s'ancrèrent à ses épaules, le rapprochant pour mieux écouter. « Attends, je regarde ! »
Très sérieusement investi par sa mission, Theo scrutait les environs par-dessus l’épaule du commissaire. « Y’a un bar par là où on est arrivés. » Il se tourna, guidant les mains de Dunkan sur ses hanches tout en continuant à se dandiner. Il se laissa aller en arrière, s’adossant légèrement au torse de son ami pour pouvoir continuer à lui parler. « Mais bon, bien-sûr y’a des bars partout. »
Un reflet attira son attention au niveau de la balustrade du premier étage sur leur gauche, et le garçon plissa les yeux, sourcils froncés. Il n’avait pas d’angle de vision de là où ils se tenaient. C’était le moment de sortir les grands moyens. Theo fit remonter le bas de sa veste pour dégager son fessier et, se penchant en avant, entama un twerk impeccable. Les mains sur les genoux, il en profita pour jeter un coup d'œil à l’objet de sa curiosité. Sa bouche s’ouvrit sous la surprise, mais il ne se releva pas immédiatement, s’amusant encore un peu à aguicher Dunkan gratuitement.
Quelques déhanchés plus tard, il émergeait de la presse en tirant son ami derrière lui. « Y’a des barres de pole dance à l’étage ! » lui glissa-t-il sur un ton surexcité. « Viens, on va s’approcher. » Il l'entraîna dans les escaliers et jusque devant la petite estrade sur laquelle se dressait lesdits poteaux. Sa main enserrant celle de Dunkan, le jeune homme se mordit la lèvre. La tentation de faire la démonstration de ses quelques talents d'acrobate, durement acquis au fil de ses cours du mardi soir, se faisait sentir. Pourtant, il ne voulait pas laisser de côté son ami, avec qui il était venu spécialement pour partager la soirée. « Énorme ! » Il se contenta donc de ricaner en jaugeant les performances des quelques téméraires éméchés qui se trémoussaient maladroitement le long des surfaces chromées.
L'autre avait raison, il s'agissait d'un endroit pour tout le monde, donc il n'y avait pas d'excuse à avoir. Pour autant, c'était plus fort que toi. Tu lui souriais donc en retour, te rapprochant un peu plus de l'homme qui s'était décalé. Avant de prendre le temps de lui répondre, tu venais porter un regard sur la ville. En observant ainsi en bas, tu sentais un sentiment d'insécurité t'envahir. Il fallait avouer que tu n'étais pas un grand fervent de la hauteur, même si depuis des années, tu avais essayé de calmer cette peur en faisant de l'escalade. Tu trempais tes lèvres dans l'alcool, dégustant avec plaisir la boisson. Ce n'est qu'après que tu décidais de lui répondre après un petit rire.
"Forcer est un peu fort, mais vu que je ne pouvais me résoudre à jeter le ticket si gentiment offert."
Tu aurais pu refuser l'offre certes. Mais bon, tu te trouvais là, à faire la connaissance avec un homme à la chevelure d'ébène. Un assez bel homme soit dit en passant. Tu n'étais pas vraiment d'un bord ou d'un autre concernant tes attirances. Tu pouvais autant aller vers un homme comme une femme, tant qu'ils te font ressentir ce petit quelque chose indescriptible. Tu prenais sa main pour la serrer et venais donc à te présenter à ton tour.
"Enchanté Erwin, Otto Meyer. Mais tu peux m'appeler Rahgard, je préfère." tu jetais un coup sur sa coupe à présent vide "Toi aussi, tu comptais rester dans un coin en sirotant tranquillement ? Un autre verre peut-être ?"
Tu ne voulais pas qu'il croie au fait que tu voulais le faire boire. En vrai, c'était plutôt toi qui avais cette habitude lors de fêtes. Accumulant les verres sans forcément t'en rendre compte. Juste assez pour te rendre pompette sans à en devenir saoul. Pour ta part, ça te permettait de délayer ta langue et ton esprit. Paraître moins coincé que d'habitude.
"J'avais déjà entendu parler de fête comme celle-ci, mais y participer, c'est autre chose. On dirait un univers totalement différent non ? C'est assez déstabilisant par rapport à passer le nouvel an chez soi."
L'homme face au commerçant se présente et son sourcil s'arque, perplexe. Comment "Rahgard" a pu découler de "Otto Meyer" ? C'était un peu difficile comprendre, ou peut-être que le champagne faisait déjà effet et que ces pensées étaient embrumées. Quoique en le regardant, et en l’écoutant un peu plus, un accent léger et discret était évident. Pays de l'Est ? Peut-être, il ne connaissait pas assez pour lui poser ce genre de question.
Erwin lui accorde un signe de tête pour approuver qu'il fût également enchanté.
- Rahgard? C'est un nom peu commun. Mais il a dû te mener la vie dure durant ta jeunesse, non ?
Il savait, de part de son expérience que les enfants entre eux étaient loin d’être tendre. Combien de fois il avait récupéré la cadette en pleurs, devant l’école ? Il s’inquiétait pour Léonie, car elle se renfermait un peu plus chaque jour. L'équipe pédagogique lui avait repondu "que tout allait bien et que sa sœur s’épanouissait parfaitement". S'il avait été riche, comme la plupart des gens dans cette fête, il l'aurait mis dans une école privée.
Le rouquin lui fait réaliser que sa coupe est vide. L'étudiant étudie longuement son verre, hésitant longuement à sa proposition puis se concentra sur l'informaticien.
- Tu sais que ça aurait pu être très mal interprété, dit-il accompagné d'un demi-sourire. Mais je crois que j'en ai vraiment besoin. De ce deuxième verre...
Le jeune homme attend que son compagnon d'infortune finisse son verre tout en répondant avec quelques amertumes.
- Je pense que ce genre de fêtes est exclusivement pour que les gens décompressent le temps d'une soirée, d'oublier leurs problèmes. Le lendemain, tu te tapes une migraine incroyable, mais tes soucis sont toujours là, bien présents.
Le brun regarde les gens s'agitaient se demandant quel problème pourrait se cacher derrière leur air joyeux.
- Pour ma part, je préfère largement les fêtes en petit comité, ou en famille. C'est bien plus sincère et convivial.
On pourrait penser de lui qu'il était homme qui ne savait pas s'amuser ou qu'il était casanier, mais il avait a faire vivre ses sœurs et sa mère malade, alors il avait d'autre priorité.
Lorsqu'il réalisa que le verre de Rahgard est vide, il se redressa de son appui et se fraya un chemin entre les danseurs, donnant quelques coups de coude par-ci par-là afin de rejoindre le bar. Arrivé avec grande peine devant le comptoir, il se retourna vers le rouquin.
- Tu veux boire quoi ? Demanda t-il assez fort pour que sa voix masque la musique trop forte à son goût.
Down we go in 2022!En cette fête du nouvel an. Sa patronne et mère adoptive Larachelle envoya tester son pupil à conclure des affaires à la fête de madame Apple. Bien qu'il était du genre à lui refuser de plus en plus faire sa basse besogne cette fois, il acceptait, car en bon vivant, une bonne petite fête pourrait bien le motiver dans ses méfaits pour la nouvelle année en perspective? Déjà arriver que les esprits des invités étaient embrumés par l'alcool. Probablement, s'étaient-ils fait le devoir de boire avant la fête? Quant à Eli, son devoir bien fait consistait à étudier l'établissement ainsi que la position des caméras afin de se créer des angles morts.
Cependant, le jeune dealer arrivait avec l'esprit clair vêtu d'une chic chemise bleu nuit avec de petites pierres et de la brillance qui parsemait ses épaules. Il portait également une cravate sombre à laquelle un symbole d'une étoile était brodé d'un fils doré ainsi qu'une paire de pantalon noirs repassé avec soin. Tenue suffisamment chic sans être dans des excès disproportionnés d'extravagance afin de ne pas trop attirer l'attention sur sa petite personne. Eli put ainsi conclure de bonnes ventes à une clientèle qui n'espérait que de conclure plus de vices au nom du plaisir. Le discours de cette intrigante madame Apple mit un frein éphémère à son activité, mais pas pour longtemps. Il troquait donc la poudre contre des liasses de billets.
Après cela, une soif particulière d'alcool s'y pointait désirant se reposer sur ses lauriers. Pour cela, il en passant par la piste de danse évitant les côtés surveillés par des gardes du corps s'assurant d'être vu le moins possible. En chemin, il se fit bousculer par une paire particulière. Un jeune homme et celui d'un âge avancé bien qu'il était plus âgé encore que ses traits laissaient suggérer pour être exacte. Des excuses ont été prononcées et pour la part du plus petit, il les accepta avec un sourire innocent.
« Pardon!
« C'est pas grave! Happy New Year's eve to you~
Pour une bousculade fait par un ''américain'' il était drôlement poli, trop poli. Peut-être était-il immigré du Canada en fait? Passons! Il arrive au bar d'une démarche assuré comme si la place était sienne. Demande avec charme à une barmaid de lui faire un whisky et lui laissa un pourboire en savourant son dû bien mériter. Si quelqu'un le connaissait depuis longtemps le reverrai aujourd'hui, on aurait du mal à le reconnaître vu son attitude si différente et l'absence de lunettes qui le rendait plus chétif encore qu'il ne l'était déjà. En revanche, le mignon arborait toujours ce visage enfantin et ses boucles brunes café en bataille.
[HRP :: Oui vous avez pas rêver j'ai changer le genre du parent adoptif de Eli c'est le seul changement qu'il y a eut. Je vais sur ce conclure avec un petit résumé de mon post :3]
Résumé:
Eli fait ses petits traffics tranquille à certains saoulons riches de la fête. Se fait bousculer par Theo alors qu'il se fraille un chemin pour boire un bon verre de whisky.
Jeu. Ton jeune ami s’y prête volontiers, ce qui ne manque d’élargir ton sourire. Détective d’un soir. Plusieurs souvenirs titillent ta conscience, ajoutant un brin de nostalgie à la douce fièvre de l’alcoolémie. L’accident était déjà bien loin derrière. Cela faisait presque 30 ans que tu n’avais pas enquêté sur le terrain. Une pointe d’excitation fait palpiter ta poitrine tandis que le garçon t’indique différents points de repère à cette première salle. Amusement. Tu retrouves le semblant d’un défi. Qu’il y ait un véritable mystère à résoudre ou non lors de cette soirée, tu souhaites seulement profiter de celle-ci en sa présence, ce qui se faisait rare depuis qu’il avait emménagé.
Tes mains sur ses hanches, il cherche désormais à t’attiser. Tes dents se plantent d’une force contrôlée dans la muqueuse de ta joue. Pause ou non, il profitait de la moindre occasion. Son bassin contre le tien, tu t’obliges à penser à autre chose. Tu connais suffisamment le garçon pour comprendre qu’il tentera à plusieurs reprises de te faire succomber à la tentation et rompre votre accord, le tout en sa faveur. Entre ça et ses visites improvisées dans ton lit, il teste ta patience.
Heureusement, ton supplice prend fin alors qu’il te guide soudainement vers les escaliers. Malgré l'engouement de ton ami à découvrir ce qui se cache à l’étage, votre progression se fait lente, autant de par l’achalandage que par ton besoin de prendre une marche à la fois. Arrivés à destination, tu peux aussitôt constater l’émerveillement du plus jeune. Néanmoins, tu ne peux, de par ta cécité, profiter du spectacle avec lui. Tu restes ainsi à ses côtés, main dans la sienne, n’osant interrompre son emballement. Fin sourire. Le savoir heureux suffit à te rendre la même. Tu reprends le jeu.
- Que voyez-vous, détective Theo? Des indices pour notre enquête?
How cold must you be To do the things you do Out of sight?
Let's fucking go, party people!
Le jeune homme gloussait, se raccrochant à son ami. « Rien de bien intéressant ici ! » constata-t-il sur un ton faussement hautain. Il n’empêchait qu’il aurait pu mieux faire. Theo posa sa main sur l’épaule de Dunkan et son menton sur sa main, scrutant le balcon qui courait tout du long de l’espace principal du complexe. « Hum, encore beaucoup d’alcool à cet étage. Il y a des barres de pôle dance, genre réparties autour des rambardes, et aussi des petites tables avec des tabourets hauts. » En parlant de boisson, un serveur passa près d’eux et le jeune homme l’alpaga pour obtenir de nouvelles flûtes. « Viens, on va voir au-dessus ! » s'exclama t-il après avoir trempé ses lèvres.
Au deuxième étage, les deux enquêteurs découvrirent des tables de billard, bière-pong et autres jeux de fléchettes. « On fait une partie ? » taquina-t-il l’aveugle. La population était plutôt jeune, rieuse, exultante même - pour célébrer un beau geste ou une victoire méritée. Ici les gens semblaient se mêler avec facilité, rejoignant des groupes déjà existants ou changeant de partenaires au profit de la compétition. Theo ne manquait pas d’abreuver le commissaire de détails.
Le troisième étage proposait un espace à l’ambiance plus lounge, canapés confortables et lumières tamisées. « C’est clairement plus ton genre. » glissa le garçon à l’oreille de Dunkan. Des banquettes stratégiquement placées près du vide permettaient aux invités d’épier à leur aise ceux qui se trémoussaient en contrebas. Quelques couples d’un soir profitaient de la faible luminosité pour s’étreindre furtivement. « Heureusement que tu vois pas ça. » fit mine de soupirer le jeune homme.
Tandis qu’il scannait les lieux, les yeux de Theo glissèrent sur un serveur en uniforme dont l’interlocuteur était à moitié dissimulé par un pilier. Une poignée de main suspecte attira l’attention de l’étudiant. « Hé, j’crois que l’mec là bas refile de la cam. » Il n’était pas sûr, mais l’hypothèse n’était pas invraisemblable en ce lieu de perdition. « Viens, on le suit. » souffla-t-il alors que l’homme disparaissait dans un escalier. Ils lui emboîtèrent le pas, Theo guidant son coéquipier en essayant de ne pas se presser.
Les marches débouchaient sur le roof-top de l'hôtel, où des bruits de remous et une musique discrète accueillirent les deux comparses. Des paravents séparaient les différents espaces, dont dépassaient des gerbes de palmiers éclairées par de petits lampions. « Messieurs, comment puis-je vous aider ? » Theo sursauta, c’était le serveur qu’ils avaient suivi. « Vous souhaitez vous procurer des maillots de bains, peut-être ? » Le garçon se trouva soudain très bête. « Euuuh... »
Résumé / description des lieux:
1er étage : - ambiance festive - barres de pôle dance - tables et tabourets hauts
2ème étage : - ambiance festive - tables de billards - tables de bière-pong - jeux de fléchettes
Tu clignais rapidement des paupières suite à la remarque d'Erwin concernant son surnom. Il fallait avouer que tu t'étais peut-être mal exprimé pour le coup et que du coup, l'autre a mal compris. Alors tu te disais qu'il était bon de t'expliquer.
"Oh non je n'ai pas eu affaire à ce genre de problème. Cela ne fait pas longtemps que je préfère que l'on me nomme par Rahgard. Depuis que j'ai réellement commencé à faire des sites web en entreprise. Pour autant, je reste Otto sur les papiers officiels."
Il s'agissait d'un choix comme un autre et au grand jamais, tu souhaitais que l'autre puisse comprendre de suite ton raisonnement. Mal interprété ? Il te fallait quelques minutes pour comprendre sa phrase et aussitôt, tes joues se teintaient de carmin. Tu ne lâchais aucune excuse, baissant tout simplement ton regard sur ton verre qui te paraissait bien plus attrayant à ce moment donné. Tu ne les relevais que lorsque le brun avait fini de donner son avis sur les fêtes. Un choix que tu comprenais parfaitement, car le partageant, de manière unanime.
"Ah ça, je ne suis un peu plus d'accord avec toi. Puis, c'est bien moins bruyant pour le coup."
Ton verre ainsi fini, il te fallait suivre Erwin. Autant avouer que le trajet s'avérait être un véritable parcours du combattant. À devoir jouer des coudes, tout en s'excusant par la même occasion. Tu te demandais comment il n'y avait pas encore eu d'altercation. Mais bon, heureusement pour toi en fait. Tu ne voudrais pas que cela se termine en bagarre juste parce que tu as souhaité te rendre jusqu'au bar.
"Un rhum coca s'il te plaît." tu affichais un petit sourire.
Ne pouvant t'en empêcher, tu regardais autour de toi. Tu te disais que si tu n'avais pas été proche du jeune homme, il aurait été plus que facile de se perdre de vu. Tu laissais échapper un petit rire en y pensant. C'était alors que tu balayais le cœur de ton regard de flamme, qu'une ou deux têtes te paraissaient pas si inconnu pour ta part. Toi qui avais une bonne mémoire. Néanmoins, avec l'alcool circulant dans ton sang, il t'était difficile de te souvenir avec précision de l'endroit où tu aurais pu les croiser. Tes sourcils se fronçaient davantage, ta langue claquant contre ton palet. Mais il te fallait couper court à l'intense réflexion lorsqu'on te tendait ta commande.
"Merci !" tu prenais une gorgée "Mal dosée. Bon au moins, ça va me permettre de ralentir ma consommation d'alcool. Tu veux t'asseoir quelque part ?"
Car rester debout x temps allait très certainement t'embêter au bout d'un moment. Et puis, tu avais pu observer quelques tabourets de libres.
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